2. Spécificité des mécanismes psychopathologiques chez les autistes

Pour de multiples raisons, l’enfant autiste ne parvient pas à repérer des limites et à établir des liens, ce qui ne lui permet pas de jeter les bases de sa différenciation sans une angoisse terrifiante. La principale caractéristique de ces angoisses est qu’elles sont corporelles et par définition indicibles. Les comportements de l’enfant sont autant de manoeuvres défensives pour éviter de les affronter. Leur but est de permettre l’évitement de cette terreur « impensable », sorte de « trou noir », rappelant la séparation psychique trop précoce d’avec la mère. G. Haag évoque des angoisses de chute sans fin, de néantisation dans la liquéfaction, d’engloutissement, de perceptions de trous dans le corps. Les mécanismes de défense sont essentiellement de deux types : l’identification adhésive et le démantèlement.