3.2 Le clivage

L’enfant autiste, qui n’a pas « d’enveloppe corporelle » fermée, se défend au moyen d’un mécanisme appelé démantèlement. Il s’agit d’un mode de clivage passif et non pas actif tel qu’il est habituellement décrit.

‘« [...] Dans le démantèlement le moi se « défait », alors que dans le clivage il se « fait » autrement. Dans le clivage nous avons des rapports aux objets qui s’opposent. Dans le démantèlement, ce sont les fils mêmes qui tissent ces rapports qui se « démantèlent ». 230

Dans le morcellement opéré par l’autiste, il y a une quasi absence de communication et de points de passage entre les différents pans de sa personnalité qui coexistent les uns à côté des autres sans jamais se mêler ni s’influencer.

Lorsqu’une évolution favorable se produit et que l’enfant récupère le sentiment « d’enveloppe corporelle » 231 un espace psychique en trois dimensions se forme et permet des clivages plus actifs. D’abord clivage vertical puis horizontal pour enfin intéressé tout le corps. Le mode de défense décrit par M. Klein selon lequel le moi et les objets sont scindés en bons et mauvais est alors accessible.

Dans l’institution, différents niveaux de clivage opèrent :

Notes
230.

ATHANASSIOU C., Les clivages, p. 1685. (3)

231.

HAAG G., Grille de repérage clinique des étapes évolutives de l’autisme infantile traité, p. 507. (68)