Fascination

Plus que la fascination pour les enfants, d’emblée ce qui est mis en avant c’est l’attrait fascinant qu’exerce la théorie psychanalytique.

‘« C’est un domaine où l’imagination travaille beaucoup : beaucoup de plaisir à penser la théorie et à paraître hermétique. »’

La psychanalyse est appliquée à la lettre, le secret des séances est de rigueur :

‘« Il ne fallait surtout pas dévoiler ce qui se passait entre les éducateurs et les jeunes. C’était seulement en supervision avec le psychiatre qui faisait une analyse des attitudes et des comportements. On nous demandait surtout de ne pas exiger, mais il fallait attendre le désir, il fallait leur laisser le temps. »’

La notion de désir est présente. L’autiste est prisonnier d’une cage de verre et on doit l’en sortir pour le révéler.

‘« Notre objectif était de construire un « moi » suffisamment solide, de détruire une relation avec la mère et reconstruire quelque chose. » ’

Dans cette perspective, un changement structural de la personnalité est attendu. Cette affirmation sous-entend que, du fait de la réorganisation de son système relationnel, l’enfant va évoluer vers une normalisation. L’objectif, ambitieux, n’est pas tempéré par le fait que vivre une nouvelle relation avec un soignant n’a pas forcément d’action résolutive directe et que le mode psychotique d’investissement de l’objet n’est pas fondamentalement transformé par la rencontre d’un « parent idéal ».