Ritualisation

Les objectifs de la classe conduisent à une certaine ritualisation des activités proposées.

‘« Le matin on rentre, c’est du travail obligatoire, les enfants n’ont pas le choix. »
« On s’occupe de l’emploi du temps, on met la date, donc chaque enfant à chaque niveau a des moyens de mettre la date. »’

Mme S. revient sur l’importance d’avoir un ordre établi pour la journée :

‘« On a un emploi du temps affiché... et du coup s’il est marqué mathématiques, on n’a pas le droit de faire de la lecture. A la fois pour les enfants, c’est un cadre et pour moi, c’est un contrôle, ça m’oblige à faire mon travail d’institutrice. »’

Le cadre est utile car les enfants autistes s’opposent à la démarche d’apprentissage. Les méthodes et techniques que l’enseignant connaît bien ne paraissent pas applicables sans de nombreux aménagements. Cela nécessite une démarche créative :

‘« Après la récréation, il y a mathématiques, alors là, j’ai trouvé des stratégies ... Si on veut faire un tableau à double entrée, il faut le construire devant l’enfant pour qu’il y rentre sinon ça fait partie d’un objet très volant qu’il n’investit pas. »’

Une autre règle concerne le repas « Si on vient à l’école, on mange comme tout le monde. » Elle est de taille car nombre d’enfants autistes ont des problèmes d’alimentation. Cette règle occasionne des affrontements et des rapports de force. « C’est là où je suis différente d’un hôpital, c’est un lieu de rencontre où les enfants mangent, c’est comme ça que je fonctionne en pédagogie : tu es capable. »