Chapitre 4. La crise cathartique de 1951

Si durant les premières années, le CCIF s’était attaché à créer des liens avec différents pays, il avait très vite dédaigné ces activités et contraint les associations fédérées à se plaindre au secrétaire du MIIC, Ramon Sugranyes de Franch, de la rareté des contacts 445 . Pourtant, depuis les origines, Henri Bédarida, Roger Millot, André Aumonier et Michel Charpentier sont attentifs à la vocation internationale du "61". D’ailleurs, en 1950, le CCIF semble jouer davantage la carte Pax Romana : sur l’initiative d’Henri Bédarida, la Semaine des intellectuels catholiques est placée sous les auspices de Fribourg 446 . Quand l’abbé Berrar, la même année, élabore un nouveau projet de revue, il n’oublie pas d’y intégrer la dimension internationale 447 . En juin 1950, le vice-président du CCIF et président du MIIC, Roger Millot, se réjouit de l’intérêt de Paris pour Pax Romana 448 . Et pourtant à l’automne 1950, la crise éclate et déstabilise le Centre pour plusieurs mois.

Notes
445.

26 février 1947, p.1, "Comité de liaison", AICP.

446.

SIC de 1948, de 1949 et de 1950.

447.

La nouvelle revue aurait à présenter les grands courant étrangers, les tentatives d’harmonie internationale et les congrès", abbé Berrar à Stanislas Fumet, "Projet de revue", 1949, p. 3, carton 14, chemise "CCIF", Papiers Fumet, BN.

448.

Roger Millot à Ramon Sugranyes de Franch, 8 juin 1950, ARM.