b) Un public moins présent ?

Il y a indéniablement au début des années 1960 un effet de lassitude concernant les Semaines. Le phénomène est inévitable : toutes les institutions sont à plus ou moins longue échéance confrontées à ce problème. Si en 1960, 7000 personnes viennent écouter les orateurs sur les désordres de l’homme 1150 , en 1961, ils ne sont plus que 4000 ! Le changement introduit par la nouvelle équipe laisse supposer un redressement de la situation : c’est l’inverse qui se produit au grand étonnement des organisateurs : en 1962, moins de 3800 personnes viennent à la Mutualité ! Certes en 1963, la SIC réussit à drainer 5100 personnes mais ce chiffre reste finalement assez modeste vis-à-vis des chiffres obtenus à la fin des années 1940 et 1950 qui étaient approximativement de 8000 personnes.

Faut-il en déduire une moindre influence du CCIF sur la scène parisienne ? L’analyse des autres activités intellectuelles permet de mieux y répondre. Du côté des débats, il n’y a pas véritablement de changements : certes, l’équipe à organisé un peu moins de débats que dans la décennie précédente, mais le nombre d’auditeurs n’a pas pour autant baissé :

Entre 220 et 250 personnes viennent au "61" en cette période. Le CCIF garde donc son fidèle public pour ses activités hebdomadaires. De fait, à la différence des cahiers et des semaines, les thèmes qui y sont développés sont dans la continuité de la décennie précédente. En revanche les tensions entre la Maison Fayard et le CCIF soulignent d’autres difficultés.

Notes
1150.

Le public a été comptabilisé de manière systématique à partir de 1960 par la secrétaire administrative du CCIF, Ghislaine Tholance. Les journaux donnent rarement le nombre d’auditeurs.