c) Un jeune CCIF ?

Jean-Claude et Claudine Vey suggèrent de constituer des groupes de recherche pour confronter la foi et la culture 1622 . La problématique reste dans la stricte continuité des principes du Centre, mais la méthode est différente. Il ne s’agit plus de construire un exposé, mais de partager autour de quelques thèmes dans la plus grande spontanéité. Une trentaine de personnes est invitée à participer à ces temps de dialogue, rue Madame, sans qu’il ne soit question de "renflouer" 1623 les rangs du CCIF. Le "61" y est simplement présenté comme "un appui : lieu de rencontres, fichier d’amis, revues" 1624 . La première réunion a lieu le 15 janvier 1975. La suite se fait en dehors du CCIF, des équipes sont constituées et travaillent sur les textes évangéliques. Certains, trente ans plus tard, se retrouvent toujours autour de Mgr Deniau pour discuter de l’intelligence de leur foi.

Le groupe n’a donc pas réussi à motiver de nouvelles personnes sur les principes qui ont été les siens pendant trente ans. Le CCIF meurt donc de son inadéquation à la mode culturelle du moment, mode dans laquelle domine pêle-mêle : structuralisme, extrême gauche principalement maoïste, politisation systématique, refus de la société moderne mais surtout éclatement du christianisme occidental.

Notes
1622.

Projet rédigé par Jean-Claude et Claudine Vey et l’abbé Francis Deniau,16 décembre 1974, p. 1. Papiers Jean-Claude et Claudine Vey.

1623.

Idem.

1624.

Ibid.