5.1.2 Les demandes et demandes relatives

Les graphiques ci-dessous présentent la moyenne des demandes et des demandes relatives (demande sur supposition) des différents syndicats pour les deux traitements, ainsi que les distributions des demandes et demandes relatives.

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Graphique 2 : Evolution des demandes
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Graphique 3 : La distribution des demandes
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Graphique 4 : La distribution des demandes relatives

Hypothèse 3 : Les demandes des sujets A1 sont séparatrices (plus de 30), leur distribution doit être identique dans les deux traitements. Compte tenu des résultats classique sur l’UBG, la demande doit donc osciller entre 50 et 70.

Le graphique sur les demandes moyennes selon les périodes montre qu’effectivement, les demandes des sujets A1 sont globalement supérieures à 30, et qu’elles retracent le partage égalitaire faible en ce sens qu’elles rendent compte de l’avantage qu’ont les sujets A1 à proposer le partage (majoritairement supérieures à 50). Leur moyenne selon les sessions va de 50.05 à 62.5 pour le traitement 1 et de 46.5 à 65 dans le traitement 2. Le graphique représentant les distributions des demandes montre que la majorité des demandes des sujets A1 se situe entre 55 et 65 pour les deux traitements.

Pourtant, on constate un petit nombre de cas (plus important dans le traitement 2 que dans le traitement 1) pour lesquels les demandes sont non séparatrices. Ces cas peuvent être reliés à l’existence de suppositions à 30.

La distribution des demandes relatives confirme le fait qu’en moyenne, le partage proposé est équitable au sens faible. On remarque que quelques cas de partage très inégalitaires tels que le prédit la théorie sont présents, notamment dans le traitement 2.

Un test de Wilcoxon Mann Withney rejette l’hypothèse selon laquelle les distributions des demandes des sujets A1 seraient différentes d’un traitement à l’autre (seuil 48%), mais il valide l’hypothèse selon laquelle les distributions des demandes relatives seraient différentes (seuil 6%). On retrouve ici l’impact peu justifiable de la différence des suppositions entre les deux traitements.

Observation 3 : Les demandes des sujets A1 sont majoritairement séparatrices, équitables au sens faible et leur distribution est similaire d’un traitement à l’autre.

Hypothèse 4 : Les demandes des sujets A2 sont en moyenne moins élevées que celles des sujets A1, il y plus de demandes non séparatrices, et elles sont différentes d’un traitement à l’autre (S1 à S2). Les demandes sont toujours motivées par des considérations d’équité faible.

La distribution des demandes relatives montre qu’effectivement, les sujets A2 sont eux aussi motivés par des considérations d’équité. On observe plus de demandes non séparatrices chez les deuxièmes syndicats.

Des tests de Wilcoxon Mann Withney montrent que la moyenne des demandes des sujets A2 du traitement 1 est inférieure à la moyenne des demandes faites lors de la première négociation (seuil 12%), et que la comparaison des distributions des demandes dans ce cas conforte ce résultat (les distributions sont différentes au seuil de 1%). Dans le traitement 2, les tests ne rejettent pas l’hypothèse de différence entre les moyennes des demandes de première et de deuxième négociations (seuil 5%). Mais la différence est rejetée si on s’intéresse à la distribution des demandes (au seuil 40.65%). Les tests rejettent cependant l’hypothèse selon laquelle la moyenne des demandes des sujets A2 serait différente d’un traitement à l’autre (seuil 18%) ou que leur distribution serait différente (au seuil 41%).

Observation 4 : Les demandes des sujets A2 sont équitables et en moyenne moins élevées que dans la première négociation s’il y a eu diffusion de l’information. On observe donc pas de « toujours plus ».

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Graphique 5 : Evolution des demandes relatives des sujets A2

Hypothèse 5 : Une différence du niveau d’information influence le comportement des sujets A2.

Graphiquement, on observe que les moyennes des demandes relatives sont différentes suivant les niveaux d’information au bout de 11 périodes de jeu. Un test du point de changement confirme ce fait (seuil 2%). Les syndicats les mieux informés ont tendance à augmenter leur demande après la 11ème période et à exploiter au maximum leur avantage de proposant (ils demandent en moyenne jusqu’à 70% de la somme supposée) alors que ceux bénéficiant d’un niveau d’information moins élevé ont tendance à maintenir leur demande autour de 60% de la somme supposée.

Observation 5 : Il semblerait qu’il faille plusieurs périodes d’apprentissage aux sujets pour comprendre les règles du jeu. Aussi, la différence entre les demandes relatives moyennes des sujets A2 dans les différents traitements n’apparaît qu’après un certain temps de jeu.