QUATRIEME PARTIE
LES INFERENCES VISANT LE REPERAGE D'UN EVENTUEL POUVOIR D'AGIR

Nous présentons d'abord l'organisation des huit traitements successifs opérés sur les données recueillies, puis leur mise en oeuvre sur le premier site.

PREMIER CHAPITRE
L'ORGANISATION DU TRAITEMENT DES DONNEES RECUEILLIES

A partir d'une analyse de contenu qualitative, nous avons procédé à huit traitements successifs sur les données recueillies. Les six premiers et le huitième sont effectués site par site, organisation de vacances après organisation de vacances. Le septième repose sur des comparaisons intra-site entre les différentes organisations de vacances.

Lors du premier traitement, nous repérons les différentes actions effectuées au cours de la prise de la décision et les organisons chronologiquement. Le deuxième consiste à distinguer les participants aux différentes phases du processus décisionnel. Le troisième a pour objet de cerner les conditions mises en oeuvre, par les membres de l'équipe éducative, et susceptibles de favoriser ou d'entraver l'exercice d'un pouvoir d'agir par l'adolescent et ses parents. Le quatrième vise à mettre en lumière, d'une part, les actions réalisées par l'adolescent, susceptibles de favoriser l'émergence et l'exercice d'un pouvoir de persuasion basé sur l'argumentation, d'autre part, celles susceptibles d'entraver un tel processus. Le cinquième traitement a pour but de repérer à la fois les actions, réalisées par ses parents, susceptibles de favoriser l'émergence et l'exercice d'un pouvoir de décision basé sur l'argumentation et celles faisant obstacle à cette dynamique. Le sixième consiste à inférer l'exercice, sur un aspect ou sur l'ensemble de l'organisation, d'un pouvoir de persuasion basé sur l'argumentation, par l'adolescent, d'un pouvoir de décision basé sur l'argumentation, par ses parents et d'un pouvoir d'influence, par les membres de l'équipe éducative. Lors du septième traitement, nous mettons en relief l'éventuel développement d'un pouvoir d'agir, dans le cadre de la prise des décisions.

Le dernier porte sur l'éventuelle complémentarité des deux composantes constituant le dispositif de suppléance familiale, à savoir l'institution et la "double mesure", puisque, dans les cinq sites étudiés, ces deux mesures éducatives sont menées conjointement. Ce traitement nous permet de questionner l'intérêt d'une telle configuration.