Conclusion de la première partie

Le paysage des casinos français s'est profondément modifié depuis les années 80. L'apparition des machines à sous leur a non seulement insufflé un renouveau économique mais en plus elles ont transformé l'image des casinos. D'une pratique considérée comme élitiste et inaccessible aux couches populaires, les jeux de casinos sont devenus un loisir pour "monsieur tout le monde". Cette démocratisation qui a produit de nombreux changements dans le mode de gestion et le mode de fonctionnement des casinos n'a été que bénéfice pour eux, d'une part sous le point de vue de leur rentabilité, et d'autre part du fait qu'elle a permis une diversification du public et donc une mutation profonde de l'espace "casino" en un lieu de loisirs et de divertissements qui met ce rêve à la portée de tous.

Le joueur ne se cache plus pour aller au casino, puisque de toute façon les jeux d'argent ont envahi son quotidien et sont devenus une pratique banale pour la plupart des français qui, chaque jour, grattent une carte, valident un bulletin ou regardent à la télévision les produits de la Française des jeux ou d'autres. Mais il y a quand même une forte différence entre le fait de franchir la porte du casino et celui d'entrer dans un bureau de tabac ou un bar PMU. Le lieu casino est un espace de jeu très particulier comme nous le verrons par la suite.

L'industrie des jeux et plus particulièrement celle des casinos a conquis une image respectable, même si certains préjugés subsistent encore dans l'esprit de certains. D'ailleurs l'État n'est-il pas le premier à en tirer des bénéfices puisque c'est lui le plus important bénéficiaire de toute cette industrie (18 milliards de gains en 1996, gains qui sont toujours en augmentation). Cette économie des casinos, depuis 1987, a pris de plus en plus de place dans le secteur des jeux d'argent puisqu'elle reste en croissance constante due à l'exploitation des machines à sous par les casinos français.