1- Les travaux de rénovation et d'embellissement du casino

Pendant 8 ans, sans discontinuité, des travaux de modernisation vont se succéder. Dès son arrivée Hubert Benhamou décide que la première chose à faire est de "relooker" le casino dans le style des années 30. Le but est de retrouver le faste et le charme des casinos grande époque pour séduire le public en lui donnant l'impression qu'il va partager un mythe. La façade extérieure est la première chose que les gens voient en arrivant, et qui détermine donc la première image qu'il ont du casino. Il décide donc sa rénovation complète. C'est le cabinet d'architectes Deverini, spécialisé dans les casinos (ce sont eux qui ont conçu les plans de réhabilitation du Carlton de Cannes), qui se voit confier le budget du Lyon Vert. Le montant de l'investissement est de 4 millions de francs. La façade aux néons criards se transforme et devient blanche avec des lettres dorées (fin des travaux en 1993). Le hall d'entrée est lui aussi complètement rénové et devient plus clair et plus accueillant. C'est un premier pas vers le nouveau type de casino que veut promouvoir la nouvelle direction : un lieu prestigieux à la portée de tous.

La deuxième action, immédiatement entreprise en 1992, est la rénovation de la salle des jeux traditionnels. En effet, celle-ci était de décoration très fade dans les tons de vert et peu attrayante. Les jeux traditionnels étant déjà en perte de vitesse par rapport aux machines à sous, le décor devient donc un élément important pour remotiver les joueurs, et les pousser à découvrir ces jeux. L'investissement est de 15 millions de francs. La salle est complètement transformée, les vieux lustres sont remplacés par un éclairage tamisé au plafond, la moquette rouge usagée par une moquette dans les tons de beige beaucoup plus moderne, les tables de jeux sont réorganisées. Le restaurant de la salle des jeux traditionnels devient une composante importante de l'espace, complémentaire des jeux. Les gens peuvent venir dîner dans un cadre prestigieux, et ensuite profiter de l'ambiance en jouant au jeux traditionnels, c'est d'ailleurs un argument qui sera utilisé dans la promotion de ces jeux comme nous le verrons par la suite .

Ensuite Hubert Benhamou décide la création du restaurant gastronomique La Rotonde. L'investissement global est de 10 millions de francs. Son ouverture a lieu en février 1993 et, un an plus tard, il se verra décerner un macaron par le guide Michelin. Ce restaurant gastronomique appartient à la ligne de développement des activités annexes.

La construction d'un hôtel sur la commune de La Tour de Salvagny est décidée pour 1994. Ce dernier devait dans un premier temps s'appeler Le Mirage mais finalement son nom sera l'hôtel du Golf (car il se situe juste à coté du golf de la Tour de Salvagny). Son coût sera de 35 millions de francs pour 81 chambres et des prestations de qualité (3 étoiles).

Le groupe Partouche décide alors le rachat et la rénovation complète de l'hôtel des thermes (43 chambres, 3 étoiles), qui se situe à coté du casino. Cela correspond à une volonté de diversification dans l'hôtellerie. L'investissement est de 20 millions de francs.

Le Grand Cercle, salle de réception du casino est complètement réaménagé en 1994. Dorénavant ce sont 430 m2, divisibles en plusieurs salons particuliers si le besoin s'en fait ressentir, qui sont à la disposition des publics souhaitant organiser des manifestations. Le nouveau Grand Cercle est conçu dans un style Art Déco. C'est un espace lumineux avec des couleurs aux teintes chaudes et intimistes. L'investissement de 4 millions de francs comprend aussi l'aménagement de la terrasse extérieure avec la construction d'un chapiteau pour étendre encore l'espace de réception et le diversifier.

En février 1996, la salle des machines à sous est complètement modifiée. L'idée est de construire une salle à thème sur le modèle de celles qu'on trouve dans les casinos de Las Vegas (en plus petit évidemment puisque Le Lyon Vert compte 350 machines à sous alors que la plupart des casinos de Las Vegas en contiennent largement plus). Le thème choisi est fourni par les aventures d'Indiana Jones. Le décor est un point important sur lequel la direction du casino va faire porter tous ses efforts. La salle des machines à sous se transforme en une jungle luxuriante, avec des palmiers, un lion géant qui trône majestueux au milieu de la salle et une cascade pour parfaire le cadre. Tous les détails sont réglés avec la plus grande minutie, depuis la hauteur du plafond, qui est modifiée, jusqu'à l'éclairage, en passant par la moquette. Le joueur doit se sentir transporté dans un autre monde et devenir le temps d'un moment l'aventurier qui va essayer de dompter la machine. Cette nouvelle salle des machines à sous était une étape primordiale dans le changement d'image du casino. Les machines à sous sont en effet le lieu le plus fréquenté du casino. C'est sont elles qui font vivre le casino puisqu'elle représentent plus de 85% du chiffre d'affaires.

En 1997, le Lyon Vert prend la première place au classement des casinos par produit brut des jeux. La même année est mise en service une gare SNCF dans l'enceinte même du casino. Cela évite le trajet à pied depuis la gare de Charbonnières-Les-Bains. Le casino et la SNCF concluent un accord sur un volume de trafic ; le casino achète ainsi un certain nombre de billets qu'il distribue gratuitement à sa clientèle.

En 1998, Hubert Benhamou décide d'embellir les abords extérieurs du casino avec notamment le réaménagement de la cascade extérieure ; ensuite viendra la construction d'un rond-point devant le casino en forme de roulette, et la modernisation du parc de stationnement.

Comme nous venons de l'indiquer, grâce aux détails des travaux effectués par le groupe Partouche depuis la reprise du casino, la politique d'investissement en travaux "lourds" a été très importante. Elle a été aussi un des éléments clés du renouveau de son image, l'étape la plus décisive ayant consisté dans la transformation de la salle des machines à sous qui est un des piliers majeurs du fonctionnement du casino.