2.1.3. Matériel et stimuli

Les stimuli étaient vus par les sujets dans un petit miroir situé au-dessus de leur tête, dans le tunnel de l'IRM. La projection des stimuli, affichés sur l'écran d'un Power Macintosh 9600, était réalisée par le biais d'un vidéo-projecteur (Eiki LC 6000), d'un écran de projection placé à l'arrière de l'IRM du côté de la tête du sujet et d'un système de miroirs. Les sujets disposaient d'un boîtier muni de deux touches de réponses et relié à l'ordinateur par un réseau de fibres optiques. Enfin, pour atténuer le bruit produit par l'IRM, les sujets étaient munis de "boules quiès". Le logiciel Psyscope 1.1. a été utilisé pour piloter les expériences. L'ordinateur enregistrait les réponses et les temps de réponse (en millisecondes).

Deux séries de stimuli (présentés en noir sur fond blanc) ont été élaborées. Dans la première série (série A), utilisée à la fois dans l'examen catégoriel (tâche test) et dans l'examen coordonné (tâches test et contrôle), les stimuli étaient composés d'un carré et d'une barre et ont été construits de telle sorte que leurs angles visuels soient les mêmes que ceux des stimuli utilisés dans les expériences antérieures utilisant la méthode de présentation en champs visuels divisés (e.g., Koenig et al., 1990 ; Kosslyn et al., 1989, expérience 3 ; expériences 1 et 2 présentées précédemment). Ainsi, la barre avait une longueur de 39 mm sur l'écran de projection représentant 1.1° d'angle visuel (vue à une distance de 196 cm) et une largeur représentant 0.1° d'angle visuel. Le côté du carré représentait aussi 0.1° d'angle visuel. Le carré pouvait occuper douze positions, six au-dessus de la barre et six au-dessous et six étaient à moins de 0.9° d'angle visuel de la barre et six étaient à plus de 0.9° d'angle visuel de la barre. Chaque position différait de la position la plus proche par un peu moins de 0.3° d'angle visuel (du centre d’un carré au centre du carré suivant, sauf pour la première position où cette distance correspond à la distance entre le bord de la barre et le bord du carré le plus proche). La Figure 13 représente l'ensemble des stimuli de la série A mais l'échelle est rapportée à la taille qu'avaient ces stimuli dans une expérience "classique" utilisant la méthode de présentation en champs visuels divisés et plaçant les sujets à 50 cm de l'écran.

Figure 13. Représentation schématique des stimuli de la série A (utilisés dans les examens catégoriels et coordonnés) et de la distance de 0.9° d'angle visuel pour une distance sujet-écran de 50 cm (les barres fines ne sont représentées qu'à titre indicatif et n'apparaissent pas dans l'expérience)
Figure 13. Représentation schématique des stimuli de la série A (utilisés dans les examens catégoriels et coordonnés) et de la distance de 0.9° d'angle visuel pour une distance sujet-écran de 50 cm (les barres fines ne sont représentées qu'à titre indicatif et n'apparaissent pas dans l'expérience)

Dans la deuxième série (série B), utilisée uniquement pour la tâche contrôle de l'examen catégoriel, les stimuli étaient composés de deux carrés et d'une barre de dimensions identiques à celles des stimuli de la première série. Ces stimuli sont illustrés dans la Figure 14.

Figure 14. Représentation schématique des stimuli de la série B (utilisés dans la tâche contrôle de l'examen catégoriel) et de la distance de 0.9° d'angle visuel pour une distance sujet-écran de 50 cm (les barres fines ne sont représentées qu'à titre indicatif et n'apparaissent pas dans l'expérience)
Figure 14. Représentation schématique des stimuli de la série B (utilisés dans la tâche contrôle de l'examen catégoriel) et de la distance de 0.9° d'angle visuel pour une distance sujet-écran de 50 cm (les barres fines ne sont représentées qu'à titre indicatif et n'apparaissent pas dans l'expérience)

Lorsque l'un des carrés occupait l'une des douze positions possibles décrites précédemment, le deuxième carré occupait la même position mais de l'autre côté de la barre. Tous les stimuli (des séries A et B) étaient présentés au centre du champ visuel du sujet.