2.1.6. Traitement des données

L'analyse des données de l'IRM a été réalisée par le Dr. Monica Baciu, sous la direction du Dr. Christoph Segebarth. Après une correction du mouvement dans le plan, une analyse d'intercorrélation a permis de générer les images fonctionnelles. Une approche en deux étapes a été suivie. Dans la première étape, les pixels présentant un coefficient d'intercorrélation supérieur au seuil prédéfini (0.4 pour l'examen catégoriel et 0.45 pour l'examen coordonné) ont été identifiés et seuls les pixels faisant partie d'un groupe d'au moins quatre pixels adjacents ont été retenus. Dans la deuxième étape, le coefficient d'intercorrélation de l'intensité moyenne du signal de chaque groupe de pixels a été évalué et un nouveau seuil a été déterminé (0.55). A nouveau, seuls les groupes présentant, en moyenne, un coefficient d'intercorrélation supérieur au seuil de 0.55 ont été gardés. Un masque vasculaire, obtenu grâce au scan angiographique, a ensuite été utilisé pour vérifier que les groupes de pixels ne se situaient pas sur le trajet de gros vaisseaux sanguins (Segebarth et al., 1994). Les cartes fonctionnelles ont finalement été obtenues en superposant les groupes de pixels activés sur les images anatomiques enregistrées durant le scan angiographique. Les aires fonctionnelles ont été identifiées chez chaque sujet en comparant leurs images anatomiques à celles de l'atlas de Talairach (Talairach & Tournoux, 1988).

Les différentes cartes fonctionnelles (correspondant à chacune des quatre coupes) ont ensuite été combinées sur une seule carte fonctionnelle de projection. Suivant les conventions, les hémisphères gauche et droit ont été représentés à droite et à gauche, respectivement.

Les effets de pratique durant la réalisation des tâches catégorielles et coordonnées ont été étudiés en utilisant deux approches.

La première approche est illustrée dans la Figure 18. Dans cette approche le nombre de pixels retenus à la suite du traitement des deux premières périodes du paradigme a été comparé au nombre de pixels retenus à la suite du traitement des deux dernières périodes. Dans cette analyse, des seuils de corrélation identiques ont été appliqués. Bien que la région nous intéressant le plus soit le gyrus angulaire (aire 39 de Brodman), d'autres régions ont été prises en compte : le cortex dorso-latéral préfrontal (aires 9, 10, et 46), le gyrus frontal inférieur (aires 44, 45, et 47), le gyrus supramarginal (aire 40), les gyri cingulaires antérieurs et postérieurs (aires 24 et 32 et aires 30 et 31 respectivement) et le cortex visuel associatif (aires 18 et 19).

Figure 18. Représentation des deux parties analysées pour étudier l'effet de pratique par comparaison des activations obtenues dans la première partie à celles obtenues dans la deuxième partie
Figure 18. Représentation des deux parties analysées pour étudier l'effet de pratique par comparaison des activations obtenues dans la première partie à celles obtenues dans la deuxième partie

La deuxième approche est illustrée dans la Figure 19.

Figure 19. Représentation du déplacement de la fenêtre temporelle de 295 secondes (deux périodes) du début à la fin du paradigme. La fenêtre se déplace volume par volume
Figure 19. Représentation du déplacement de la fenêtre temporelle de 295 secondes (deux périodes) du début à la fin du paradigme. La fenêtre se déplace volume par volume

Dans cette approche, la variation temporelle du coefficient d'intercorrélation de l'intensité moyenne des pixels situés au sein du gyrus angulaire a été évaluée. Les pixels pris en compte étaient ceux issus de l'analyse de la première partie du paradigme (i.e., les deux premières périodes). La variation temporelle du coefficient d'intercorrélation a ensuite été évaluée en déplaçant une fenêtre temporelle de 295 secondes (correspondant à la durée de deux périodes) du début à la fin du paradigme. Cela a permis de calculer les coefficients d'intercorrélation sur trente fenêtres temporelles successives, la fenêtre d'évaluation étant déplacée volume par volume.