2-2-3-3 Différenciation entre le traitement visuel et le traitement spatial

Les deux théories précédemment évoquées, bien que différentes dans leur approche du traitement visuo-spatial, tentent de répondre à la question de l’identification des formes des divers objets qui se présentent à nous ; puisque l’apparence des objets est constamment modifiée dans l’environnement naturel.

L’idée de base est qu’au cours du processus d’identification, on essaie de déterminer si la forme «à identifier» correspond à un objet qu’on a rencontré et stocké en mémoire. Il faut donc apparier la forme présente à la même forme en mémoire. Un problème difficile se pose alors pour la définition du contenu des représentations possibles pour chaque objet.

Ainsi, KOSSLYN et LOGIE ont tous les deux mis en évidence la séparation entre le traitement visuel et le traitement spatial des objets perçus tout en intégrant le rôle de la motricité. La seule différence entre les deux conceptions, relevée par BIDEAUD et COURBEOIS (1994, p.166), concerne le chemin suivi par l’information visuelle. Chez KOSSLYN (1980, 1994) le buffer visuel est l’instance cognitive médiatrice au double rôle « de mémoire à court terme et de système de traitement de l’input sensoriel qui dirige les informations visuo-spatiales vers les structures de mémoire à long terme ». A l’inverse, l’information, chez LOGIE, ‘ « passe nécessairement en mémoire à long terme avant d’être maintenue ou travaillée dans la mémoire de travail visuo-spatial » ’.