5-1 Hypothèses

Les systèmes d’aide à la navigation et au guidage conçus jusqu’à ce jour revêtent différentes formes de présentation et différentes natures d’information. (SRINIVASAN R. et al. 1994 ; SMILEY et al, 1994 ; DAIMON T. et al. 1994 ; YOKOHAMA, 1995). Ils peuvent comporter des éléments textuels, symboliques, faire appel à des processus analogiques ou mieux introduire des repères sous forme iconique simplifiée, mais aucun ne propose une présentation figurative, analogue à la scène réelle.

Les systèmes de guidage embarqués dans les véhicules contraignent l’automobiliste à une situation de double tâche. Conduire le véhicule et en même temps saisir et traiter une information de guidage ce qui impose un partage des ressources perceptives, attentionnelles et cognitives (WICKENS, 1991 ; McDOWD, VERCRUYSSEN, BIRREN, 1991). Il est donc fondamental que les systèmes soient conçus de manière à ce que les exigences en ressource soient minimales afin d’éviter les situations susceptibles de créer des accidents.

Sur le plan de la sécurité, bien que se situant à un niveau stratégique, le processus d’élaboration d’itinéraire peut interférer avec les niveaux tactiques et opérationnels de l’activité de conduite de par le suivi de cet itinéraire et les manœuvres qu’il impose. La présence d’un système de guidage va modifier la nature de ces interférences avec la possibilité d’effet positif (meilleure anticipation) ou d’effet négatif (manœuvre tardive).

Les hypothèses sous-jacentes au travail envisagé sont les suivantes :

Un système diffusant sur écran embarqué, en plus d’une information directionnelle par flèches, des photographies (système Figuratif) des différents carrefours impliquant un changement de direction est plus performant qu’un système ne comportant que des flèches (système Symbolique).

Un système Figuratif n’est pas plus demandeur en ressources qu’un système Symbolique.

Le parcours effectué avec un système Figuratif sera mieux mémorisé qu’avec un système Symbolique.

Les sujets à forte capacité d’imagerie seraient en moyenne plus performants que les sujets à faible capacité d’imagerie lors du deuxième parcours sans système.