5-6 Questionnaire et test sur l’imagerie visuelle

5-6-1 Questionnaire de M. Denis révisé

Le test d’imagerie mental prend la forme d’un questionnaire créé par M. DENIS, test que nous avons réétudié (annexe 4). Initialement, il vise à connaître la part des images mentales visuelles figuratives et celles des propositionnelles dans les activités quotidiennes. Les questions évoquent différentes situations de la vie courante, les unes faisant appel à notre aptitude à évoquer des images mentales figuratives, les autres faisant référence à l’emploi du langage.

De notre point de vue, le questionnaire en l’état ne pouvait satisfaire notre demande puisque nous voulions évaluer l’activité d’imagerie en terme de disponibilité en mémoire de travail et de vividité. Les images mentales participent incontestablement à la résolution spatiale, c’est pourquoi nous supposons que plus la capacité d’imagerie est forte, plus la capacité à résoudre un problème spatial sera rapide. L’image mentale, sans qu’elle soit nécessairement analogique, reconstitue une configuration spatiale et comportementale. L’anticipation cognitive par les images mentales garantie peut-être une rapidité d’exécution de la décision.

Ainsi, il nous semblait opportun de remodeler le questionnaire de Denis en tenant compte de nos préoccupations bien que nous ne soyons pas convaincus du bien fondé de l’approche de l’imagerie par un questionnaire. Cependant, après une rapide prospection des tests d’imagerie, aucun ne s’avère compétent pour répondre à nos questionnements.

Nous avons donc décidé d’utiliser le questionnaire de M. DENIS après quelques modifications au niveau des questions et un renforcement d’items au niveau des réponses.

Premièrement, les réponses en « vrai/faux » du questionnaire initial nous semblent restrictives, c’est pourquoi nous proposons préférablement quatre items « oui, plutôt oui, plutôt non, non ».

Secondement, les questions portant sur le langage n’étant pas pertinentes dans le cadre de cette étude, nous les avons remplacées par des nouvelles portant sur l’usage des capacités d’imagerie visuelle figurative.

Nous avons conservé les questions initiales relatives aux images.

Troisièmement, nous avons inséré des questions neutres du type « Je vais souvent au cinéma ».

Nous avons conscience que les résultats de ce questionnaire ne nous permettront d’obtenir l’évaluation des capacités d’imagerie. La formulation des questions est telle que les sujets sont amenés à s’auto-évaluer mais sans référence à la « capacité moyenne d’imagerie ». Néanmoins, il permet d’estimer la fréquence de l’usage des images mentales en différentes situations de la vie quotidienne.

Méthode de notation

Nous n’avons pas tenu compte des questions neutres.

Nous avons adopté un mode de calcul différent selon le poids de la formulation. Par exemple, l’affirmation« je peux facilement me représenter mentalement des objets en mouvement » a plus de puissance que celle « mes rêves sont extrêmement vivants » car elle fait référence à une activité diurne sur un objet précis. Ainsi, la note 2 a été attribuée à toute réponse « oui », 1 pour « plutôt oui », -1 pour plutôt non et - 2 pour « non » dans le cas des questions d’intérêt modéré. Dans le second cas, nous avons multiplié par deux chaque note ceci afin de renforcer l’influence de ces questions.

La somme de ces notes correspondait à la note totale obtenue par chaque sujet.

Dans un souci de pondération de ces résultats, nous avons associé au questionnaire subjectif de DENIS un test appelé « l’Epreuve de créativité ».