7-2-3 Analyse partielle des regards : le premier regard

En analysant les regards successivement, il est apparu qu’à certains carrefours, un seul regard était suffisant pour le guidage mais également pour la mémorisation du carrefour. A partir de ce constat, nous avons prélevé toutes les situations où le système, quel qu’il soit, n’a sollicité qu’un seul regard (N= 135) dont la durée de regard est inférieure à une seconde.

Certains carrefours par leur simplicité sont propices à ce type de stratégie, notamment quand la configuration de la route ne contient pas d’angle droit ou une partie cachée, lorsqu’elle forme simplement une ligne droite (ex. : les pâtes d’oies.).

Sur les 32 sujets, trois d’entre eux n’ont pas utilisé cette stratégie. Sur les 29 sujets, 6 ont testé le regard unique une seule fois alors que trois sujets ont appliqué cette stratégie plus de dix fois. Pour chaque sujet, nous avons calculé la moyenne des temps de regard unique (voir tableau de l’annexe) et nous obtenons une moyenne générale de 0.60 s (sd = 0.13). En d’autres termes, un regard de 0.6 s suffit pour prélever une information d’orientation.

Parmi toutes les 135 situations avec un regard unique du système, 17 sont associées à une erreur lors du second trajet, (soit 12.6%). Compte tenu de la variabilité de la production des erreurs entre les sujets et les carrefours, les stratégies visuelles ne peuvent pas justifier à elles seules la cause des erreurs.