9- Analyse des descriptions d’itinéraires

En guise de conclusion de l’étude, nous avons invité les sujets à décrire le parcours, de façon à ce qu’un individu, étranger aux lieux, puisse le refaire.

La consigne reprend, finalement, un exercice de la vie quotidienne. Par ailleurs, elle précise -et insiste- qu’il est important de donner, en plus des informations directionnelles, les points de repère, les éléments ou les évènements qu’ils ont remarqués pendant le déplacement.

Vu l’ampleur de la tâche, un expérimentateur devait reprendre régulièrement la consigne en guise de stimulations quand la situation le demandait. Comme la prise de conscience de l’oubli peut entraîner des sentiments de frustration et de découragement, l’expérimentateur essayait d’encourager et de rassurer les sujets à continuer leur description en maintenant le dialogue. Il semblerait que l’exigence d’une réponse sous forme écrite ait pu générer quelques blocages.

Contrairement à la première tâche de mémorisation (second trajet) exécutée dans le contexte de la tâche d’apprentissage (premier trajet), cette tâche de rappel se présente différemment en terme d’activité et de contexte environnemental. Il n’est donc plus question de conduire à Meyzieu, mais d’écrire dans les locaux de l’INRETS.

L’intérêt d’être éloigné du parcours évite les références visuelles qui pourraient introduire des négociations comme « vous voyez ce bâtiment » et des références déictiques accompagnées parfois de gestes comme « là-bas » avec un geste désignatif.