11- DISCUSSION DES RÉSULTATS

Introduction

L’objet de cette première expérimentation est d’introduire la figuration des points de repère dans les systèmes de guidage embarqués. Les caractéristiques de la photographie facilitent la reconnaissance des lieux ainsi que leur mémorisation. Avec une représentation analogique, l’action est alors contextualisée et permet de réduire les ambiguïtés. La conception de THINUS-BLANC (1996) notamment met en évidence le rôle des « vues locales » prises dans l’environnement aussi bien au niveau des représentations type route que dans les cartes cognitives. Nous avons utilisé le concept de « vues locales » comme un support perceptif en guise de préparation cognitive à l’action d’orientation. La figuration dans les systèmes de guidage a commencé avec l’introduction des pictogrammes (DAIMON, PAUZIE et BRUYAS, 1997). L’icône d’un point de repère dans le carrefour facilite la reconnaissance. D’après l’étude de DAIMON et al., les pictogrammes sont plus rapidement identifiés quand ils sont déjà connus tels que les logos. La figuration des points de repère que nous proposons dans cette étude permet également l’identification du repère grâce à la présentation analogique du contexte urbain. En revanche, la sélection du repère appartient à l’utilisateur puisqu’il dispose sur l’écran d’une présentation analogique à la scène routière.

Pour mener à bien cette étude, nous avons choisi d’évaluer ce système de guidage inédit, en situation réelle de déplacement auprès d’automobilistes confirmés dans une ville qu’ils ne connaissent pas. L’évaluation consiste notamment en une comparaison entre un système contenant des photographies des lieux et des flèches de direction, à une information, plus rudimentaire, composée uniquement de flèches.

Nous avons comparé les performances des systèmes en tant qu’aide à la reconnaissance en observant les stratégies visuelles des utilisateurs, puis du nombre d’erreurs commises lors du premier trajet. En second lieu, nous avons évalué l’effet des systèmes sur la mémorisation de l’itinéraire en relevant le nombre de fois où les personnes se sont fourvoyées et en examinant, de façon qualitative, chaque erreur.

En guise d’étape finale, les sujets étaient conviés à un rappel écrit de l’itinéraire effectué. Cet exercice représente pour nous une autre forme d’évaluation de l’effet de l’information proposée sur la mémorisation. Dans ce cas, les sujets doivent utiliser leurs propres représentations spatiales de l’itinéraire.