11-5 Conclusion

En définitive, dans un système de guidage embarqué, une information avec un contenu uniquement procédural est plus performante que l’information contenant la dyade repère-action. En revanche, lorsque la configuration est ambiguë ou complexe, alors le repère, objet spatial et visuel, devient pertinent voire indispensable car il situe l’action : tourner, avant/après, à droite/à gauche de l’objet sélectionné. En effet, certaines situations, que ce soit un sens giratoire, comme le Carrefour 20 de notre étude ou une intersection urbaine alambiquée, sollicitent une explication graphique améliorée car une représentation basée sur un fléchage ne suffit pas à être explicite. Nous rejoignons la conclusion de GRYL (1995, p.348) à propos des descriptions d’itinéraires ‘ « Une description composée uniquement d’indications de changements d’orientation du type « tourner à droite ou à gauche » s’avère insuffisante dans certaines configurations de l’environnement… Une simple indication d’orientation générerait des ambiguïtés trop importantes. »

Nous pouvons supposer que ce repère peut devenir un point d’ancrage en raison de son statut dans l’itinéraire et du contexte spatial, il est associé à une configuration complexe.

La question est donc de savoir comment représenter les repères physiques dans un système d’aide embarqué ? Les repères sont identifiables et reconnaissables car ils appartiennent à nos connaissances à long terme grâce au processus de catégorisation (ROSCH, 1986). Ils sont emmagasinés sous une forme spatiale et sémantique.

De nombreuses possibilités graphiques existent au niveau Figuratif, de la forme analogique que nous venons de tester, en passant par celle, plus symbolique, composée de pictogrammes (PAUZIE, DAIMON, et BRUYAS 1997). Cependant, les solutions existantes ne permettent pas encore de réduire les ambiguïtés.

En gardant l’hypothèse d’une représentation graphique analogique, nous pouvons lui apporter quelques modifications. A l’avenir, nous pourrions par exemple tester des photographies de ronds-points, non pas selon une perspective type route, mais légèrement surélevée à 45°. De cette manière, l’automobiliste percevrait la configuration générale du carrefour sous sa forme réelle avec en surimpression le tracé de la trajectoire à suivre.

Cette étude ne représente que la première partie de notre recherche où nous avons testé une information figurative dans les systèmes de guidage en situation de conduite, la seconde consiste en l’introduction de la phototographie dans les supports d’aide au guidage pour les utilisateurs des transports collectifs.