I.2.2.3 Vers d'autres descriptions

La diversité lexicale de description des sons perçus est extrêmement grande même si elle n'est pas souvent complètement utilisée. Nous verrons plus loin que même le langage courant utilise un lexique relativement varié pour désigner les sons, même si le lexique disponible à cet effet dans la langue française est certainement sous-exploité (Chion, 1998).

Schaeffer, cité par Chion (1998), distingue trois types d'écoute :

Dans le cadre de l'écoute réduite, il définit une typologie de classification des sons, bien plus qualitative que quantitative. Pour classer les sons, il définit d'abord neuf catégories en croisant deux paramètres qui peuvent prendre trois valeurs chacune : la masse (la façon dont il se situe en hauteur) et l'entretien (la façon dont il se situe en durée). Puis, pour décrire tous les sons, il élabore un "solfège expérimental" qui comporte sept critères morphologiques : la masse (qui généralise quelque peu la hauteur traditionnelle), le profil dynamique (qui contient en particulier le concept d'intensité), le timbre harmonique, le grain, l'allure, le profil de masse et le profil mélodique. Nous ne rentrons pas dans les détails et les définitions de ces concepts mais cette grille est source de réflexion, de notre point de vue, y compris pour la physique et montre qu'il a fallu pas moins de cinq critères pour remplacer ce qui est globalement contenu dans le timbre traditionnel (Chion, 1998).