III.2.2.3 Transmission et trajet des sons

La transmission du son dans l'eau n'apparaît qu'au cours du développement. Les justifications évoluent également d'un point de vue animiste (le son comme un poisson par exemple) ou matériel vers des conceptions qui renvoie à la substantialité (le son traverse car l'eau c'est mou) ou à la présence de bulles d'air dans l'eau. L'air est jugé indispensable à la perception des sons pour plus de la moitié des enfants (quasiment pas de dépendance avec l'âge) mais les justifications sont extrêmement difficiles à formuler (le son est souvent assimilé à un vent ou même à l'air). Il est à noter que les conceptions sur la transmission des sons sont cohérentes avec la substantialité qui leur est attribuée (ça passe dans un solide s'il y a des trous ou si ce n'est pas trop mou, pas trop épais). Pour connaître les conceptions des élèves au sujet du trajet du son, il leur a été demandé de dessiner ce trajet. Les résultats, présentés dans le diagramme III.2-1 ne dépendent pas de l'objet émetteur.

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diagramme III.2-1 : trajet du son dessiné par les enfants (Mazens, 1999)

Enfin, dans sa deuxième expérience, K. Mazens met en évidence l'évolution de descriptions de trajets en directions des personnes (essentiellement par les élèves qui attribuent une substantialité au son) vers des descriptions ne privilégiant plus seulement les personnes.

Signalons également que ce travail a permis de corréler la capacité d'un matériau à isoler du son avec ses propriétés physiques. Il ressort ainsi que pour les enfants la perméabilité des matériaux au son est bien plus gouvernée par leur dureté et leur capacité à être pliés que par leur porosité et leur capacité à être cassés.