VI.1.1 Contexte et objectifs

Le groupe SOC (pour Sons Optique Chimie) s'est constitué en septembre 1996 à l'initiative conjointe de onze professeurs de sciences physiques de la région lyonnaise, de quatre chercheurs en didactique des sciences physiques (équipe COAST de l'UMR GRIC, CNRS/université Lumière Lyon 2), ainsi que des IPR de sciences physiques de l'Académie de Lyon. L'ensemble de ces acteurs fait alors partie de ce qui s'appellera alors le groupe SOC. L'existence de ce projet de recherche - développement a été rendu possible grâce au financement de la MAFPEN²⁴ de Lyon, pendant une durée de 3 ans. Le groupe a donc cessé d'exister de façon institutionnelle à la fin de l'année scolaire 1999, mais le réseau de personnes et de compétences multiples créé à cette occasion a permis la mise en place d'autres projets.

Le groupe SOC a donc pour première originalité de faire travailler en commun d'une part des praticiens de l'enseignement, d'autre part des chercheurs en didactique et enfin des responsables des contenus pédagogiques enseignés. L'objectif commun à ces différentes catégories professionnelles aux activités d'habitude bien différentes est l'élaboration de séances d'enseignement de la chimie et de la physique au lycée, essentiellement à caractère expérimental (donc en séance de Travaux Pratiques), favorisant, compte tenu des hypothèses adoptées, l'activité de modélisation par l'élève. Les trois sujets traités (par trois sous-groupes distincts) correspondent aux parties curriculaires suivantes :

• - la partie du programme de seconde consacrée au son ;

• - la partie chimie du programme de seconde ;

• - la formation des images optiques en spécialité de terminale.

Concrètement, il s'agit de mettre au point et de diffuser des séquences de Travaux Pratiques (TP) qui s'insèrent dans une progression qui est elle-même proposée mais dont toutes les séquences ne sont pas forcément établies par le groupe SOC (par exemple, certaines phases d'enseignement en classe entière ne sont pas élaborées par le groupe). Les trois sous-groupes travaillaient en parallèle (en se réunissant une fois par semaine mais également en échangeant les documents en construction ou des idées par courrier électronique) et l'ensemble du groupe se retrouvait régulièrement pour communiquer l'état d'avancement de ces travaux mais également les problèmes rencontrés, quel que soit leur type. Le sous-groupe qui a traité du son, auquel nous avons activement participé, était constitué de 4 enseignants et de deux chercheurs.

Les trois sujets ont été choisis en partie pour leur difficulté d'enseignement affichée par les enseignants, soit lors d'enquêtes (Lestrade et al., 1996), soit lors de discussions privées (à l'occasion de formations organisées par la MAFPEN par exemple). Dans le cas du son, les difficultés des élèves exposées dans le chapitre III ont également motivé le choix.

Enfin, les séquences et documents élaborés ont pu être diffusés auprès des enseignants au moyen de stages de formation continue (généralement deux par année scolaire pour chaque sujet) et du site Internet de l'Académie de Lyon qui lui réserve une rubrique spécifique²⁵.

Les documents fournis par le sous-groupe "son" sont entièrement reproduits en annexe.