VII.3.3 Contexte de passage

VII.3.3.1 Insertion dans la progression

Le questionnaire a été passé par des élèves de seconde avant et après enseignement de la partie "Sons et ultrasons". Treize de ces vingt classes ont suivi l'enseignement proposé par le groupe SOC (dont trois classes pour les trois premiers TP seulement). L'appel aux enseignants s'est déroulé de la façon suivante : nous étions d'une part en contact avec certains enseignants (pratiquant généralement la progression SOC), nous avons d'autre part utilisé la liste de diffusion de sciences physiques de l'Académie pour élargir notre échantillon et proposer le questionnaire à d'autres enseignants. Les réponses furent largement suffisantes.

La majorité des enseignants ayant choisi la progression SOC avaient avant même que nous leur proposions un questionnaire, l'intention de faire passer le questionnaire (plus court) proposé dans les documents du groupe SOC. Il n'y a donc pas eu de modification de la structure de la progression lorsque nous avons proposé à ces enseignants de remplacer le questionnaire prévu par celui que nous avions élaboré à des fins de recherche. La seule différence tenait à la longueur nécessaire à la passation : une heure complète pour notre questionnaire alors qu'il fallait environ moitié moins de temps pour le questionnaire "SOC".

Pour les enseignants qui ne pratiquaient pas la progression SOC, les changements étaient plus importants. Nous leur proposions cette séance comme une séance d'introduction à la partie sur le son et comme un moyen donné aux élèves d'éveiller leur curiosité et de se poser quelques questions avant d'aborder le sujet. Les enseignants devaient accepter deux passations, avant et après enseignement. Le deuxième et dernier passage était présenté comme un moyen pour l'élève de faire le point sur sa progression personnelle et sur ce sur quoi la physique lui avait apporté des outils utiles. Dans tous les cas, nous insistions sur le fait que le but n'était pas d'évaluer les élèves ou, à travers eux, l'enseignement dispensé.

Malgré ces précisions, le fait qu'il y ait des questions pour lesquelles le savoir à enseigner n'apporte pas a priori d'éléments de réponse a parfois inquiété les enseignants. Beaucoup d'entre eux, à la lecture du questionnaire faisaient rapidement remarquer que leurs élèves ne seraient pas forcément capables de donner la réponse, même après enseignement. La "difficulté" ou le caractère "vague" de certaines questions étaient également souvent mentionnés. Loin de nous inquiéter ces remarques étaient prévisibles dans la mesure où c'est sciemment que nous nous sommes écartés du savoir à enseigner et de situations précises comportant tous les paramètres pour résoudre le problème, comme c'est souvent le cas dans un exercice de physique. Après discussion, les enseignants ont tous accepté.

Que ce soit lors du premier ou du deuxième passage, il pouvait s'en suivre une petite discussion avec les élèves et l'enseignant. Le questionnaire semblait ainsi convenablement jouer son rôle d'ouverture et de fermeture du sujet.