VII.3.4 Population étudiée

Au total, 20 classes de seconde de l'académie de Lyon ont passé le questionnaire avant et après enseignement (645 élèves avant, 649 après). Notre échantillon (celui que nous avons étudié) est un sous-ensemble de cette population. En effet, pour des raisons diverses nous avons effectué un tri à partir de ces 20 classes. D'une part il n'était pas envisageable dans le temps imparti pour ce travail de dépouiller près de 1300 questionnaires. D'autre part, certaines classes semblaient ne pas avoir suffisamment respecté les consignes pour que nous puissions considérer les réponses des élèves concernés comme valides pour notre expérimentation : certains élèves sont vite démotivés, les échanges sont assez nombreux entre voisins... Nous avons également exclu de l'échantillon les classes pour lesquelles le passage n'était pas anonyme. Nous avons enfin cherché à obtenir un échantillon de population qui nous paraissait représenter d'une part le niveau moyen des classes de seconde, d'autre part la diversité des milieux socio-culturels29.

L'échantillon retenu est composé de 8 classes de seconde. Il est décrit dans le tableau VII.3-2 :

Tableau VII.3-2 : profil de la population étudiée
avant Après Nombre total d'élèves concernés
Filles 151 (61%) 157 (63%) 159 (62%)
Garçons 96 (39%) 94 (37%) 98 (38%)
Total 247 251 257*
Nombre de redoublants 36 (15%) 38 (15%) 40 (16%)
Population témoin (non-SOC) 129 (52%) 130 (52%) 133 (52%)
Population "SOC" 118 (48%) 121 (48%) 124 (48%)
* 241 élèves ont passé les 2 questionnaires

Sur les 8 classes concernées, 2 sont jugées "faibles" par leur enseignant, 3 "moyennes" et 3 "plutôt bonnes", ceci concernant la discipline "Sciences physiques". Environ 80 élèves (à peine un tiers de l'échantillon) ont poursuivi (ou avaient des chances de la faire) dans une filière scientifique (1ère S). Le niveau de l'échantillon semble donc assez moyen et nous tenions à travailler avec une telle variété et avec des élèves pas forcément étiquetés comme "scientifiques".

Les 8 enseignants concernés ont choisi de traiter les 3 parties de physique dans l'ordre chronologique présenté dans le programme (électricité, sons, lumière). Ainsi, lors du passage après enseignement, nous avons demandé dans 5 classes (pour des raisons d'organisation cela n'a pas été possible dans 3 classes) ce que les élèves avaient préféré parmi l'électricité, le son ou la chimie (de façon globale depuis le début de l'année). Les résultats, indicatifs, sont les suivants (tableau VII.3-3), sur environ 160 élèves :

Tableau VII.3-3 : indication de la préférence des thèmes abordés pour une partie de la population étudiée
Chimie Sons Électricité Sans préférence Sans opinion
102 (64%) 19 (12%) 9 (5%) 14 (9%) 16 (10%)

Ce plébiscite pour la chimie ne doit pas masquer la préférence, en physique, pour le son (ce qui va dans le sens des résultats de l'enquête plus large que nous avons mentionnée au chapitre II, § II.3.2.). Il faut aussi mentionner que c'est dans les classes jugées plutôt faible en sciences physiques que le son recueille le plus de suffrage alors que la chimie est quasiment citée seule dans les classes jugées plutôt bonnes dans la discipline. Il ne s'agit ici que d'une tendance à laquelle nous ne donnerons pas plus de valeur qu'elle n'en mérite, mais nous pouvons émettre une hypothèse selon laquelle cette tendance serait le reflet du caractère quotidien de l'objet d'étude, et des aspects qualitatifs et relativement peu formels de l'enseignement de cette partie.

Notes
29.

Ce dernier jugement est resté assez subjectif puisque réalisé en fonction de la connaissance que nous avions des lycées concernés.