VIII.1.5.2 Présentation

Pour ne pas alourdir le questionnaire passé après enseignement, cette question n'a été posée qu'avant enseignement.

Nous cherchons ici à étudier l'influence que les élèves attribuent à un mur sur un son quotidien, en l'occurrence un aboiement. Notons que le mur a volontairement été représenté grand à l'échelle de l'émetteur "chien" et du récepteur "personnage" pour que son influence ne puisse pas être négligée.

L'enjeu est donc ici triple :

  • mieux connaître ce qui caractérise le "son" pour l'élève : le son est-il ou non modifié et qu'est-ce qui fait qu'il reste le même ou qu'il change ? Nous sommes alors conduit à étudier un problème similaire à celui déjà rencontré lors de l'étude de la question B (sonnerie du téléphone perçue par deux personnages à des distances différentes). Notons cependant que, contrairement à la question B, le terme son n'est pas utilisé ici dans l'énoncé. On demande maintenant si la personne "entend la même chose", ce qui contraint moins quant à la caractérisation du son (par exemple, les élèves qui répondaient en B qu'on entend le même son mais moins fort pourraient dire ici qu'on n'entend pas la même chose). Finalement on demande ce qui contribue à définir l'identité de deux perceptions plutôt que l'identité de deux sons.

  • étudier la façon dont l'interaction entre la matière (le mur ici) et le son est décrite (et voir si elle est effectivement décrite) et interprétée, et le lien entre cette interaction et la sensation perceptive.

  • étudier le degré de conceptualisation utilisé pour justifier son opinion sur la situation proposée. Le contexte est ici clairement matériel et le problème est formulé en termes quotidiens uniquement. Aucune description de la situation d'un point de vue sonore n'est effectuée dans la mesure où la description des perceptions auditives (et en particulier de leur comparaison) est à la charge de l'élève. Les élèves vont-ils se contenter de décrire la différence perceptible (qui prouverait alors que le son est modifié) ou vont-ils aller puiser dans un savoir plus large et décontextualisé qui met en jeu des concepts de la physique ? Par exemple, on peut envisager une description générale de l'interaction entre le son et le mur.

Le cadre conceptuel induit ici est bien sûr le deuxième (trajet, son hors source). Cependant, dans la mesure où l'on demande de justifier si les sons sont identiques ou non, on peut éventuellement voir activé uniquement le cadre conceptuel 1 (perception). Enfin, la source présente ici peut être jugée suffisamment particulière pour contraindre la réponse (une autre réponse serait formulée si le son n'était pas un aboiement).

Remarquons à ce stade que cette situation semble assez éloignée des situations rencontrées et étudiées dans le cadre du contenu à enseigner. En effet, le savoir à enseigner de seconde donne relativement peu d'outils pour interpréter une telle situation. On peut penser à la partie concernant l'acoustique géométrique où la réflexion sonore est évoquée mais la diffraction (qui intervient ici) peut difficilement, même lorsqu'elle a été vue en cours, être invoquée pour cette situation (en cours, on ne parle à la rigueur que de diffraction par une ouverture). Par contre les connaissances acquises au sujet de la nature du son, ou des caractéristiques de sa propagation pourraient induire une évolution des réponses que nous ne sommes pas en mesure, rappelons-le, d'évaluer puisque la question n'a pas été posée après enseignement.

Précisons que d'un point de vue méthodologique, comme pour beaucoup d'autres questions, nous n'utilisons qu'une seule grille de codage pour les explications fournies, quelle que soit la case cochée.