VIII.1.7.3 Rappel des résultats déjà obtenus sur des situations analogues

Dans une recherche déjà citée au chapitre III, Asoko, Leach et Scott (1991 et 1992) proposent quatre situations à des sujets ayant de 4 à 16 ans (40 à 50 sujets de chacune des 6 classes d'âge étudiées) : jouer une corde de guitare, taper sur une cymbale, souffler dans un tuyau d'orgue et taper deux cailloux l'un contre l'autre. Les élèves étaient invités à faire effectivement les sons, ce qui diffère évidemment fortement de notre situation. La question posée était : "Comment le son est-il fait ?" et ce concentrait, par rapport à notre formulation, davantage sur la création. Les réponses étaient regroupées selon les catégories suivantes : action personnelle (a), mouvement de l'instrument (b), propriété de la source ou du matériau (c), implication de l'air (d), vibration de la source (e), vibration de la source transférée à l'air (f). Nous n'avons pas à notre disposition le détail des résultats, mais les résultats essentiels donnés par les auteurs sont les suivants :

Les auteurs mentionnent en guise de conclusion qu'aucun des élèves de 15-16 ans (environ 50) ne mentionnent la vibration dans les 4 situations. La seule idée utilisée pour les 4 situations est celle d'action personnelle (22% des enfants de 6 ans). Ces résultats, concluent les auteurs, renforcent l'hypothèse d'une absence de modèles généraux pour expliquer la production sonore.

Nous allons voir que nos résultats confirment ces grandes tendances, avec pourtant une question un peu plus ouverte et un contexte d'interrogation différent. Rappelons en particulier que les élèves n'avaient pas ici la possibilité de réaliser les sons, ce qui rend leurs réponses évidemment très dépendantes de l'expérience personnelle passée. En plus de la confirmation de ces tendances avant enseignement, nous allons pouvoir affiner les analyses et étudier l'effet de l'enseignement sur ce type de problème.

Par rapport à la recherche mentionnée ci-dessus, nous avons légèrement modifié les critères d'analyse. En particulier toutes les réponses invoquant une ou des vibration(s) ont été regroupées, ce qui n'empêche pas de regarder de plus près combien, parmi ces réponses, évoquent des vibrations en dehors de la source.