VIII.2.1 Analyse des taux de réponse

Dans cette analyse nous considérons les taux d'absence d'information dans lesquels nous regroupons, rappelons-le, les non-réponses, les réponses "je ne sais pas" et les strictes paraphrases. Les résultats montrent que ces taux sont très variables. Nous nous interrogeons ici sur d'éventuels critères qui auraient une incidence sur ces taux. Les raisons que nous pouvons inférer pour l'absence d'information sont variables : incompréhension d'un élément de la question ou de ce qui est demandé, incapacité à répondre, refus de répondre, voire manque de temps. Nous n'avons pas l'intention ici d'analyser en détail ces différents différences. Cependant une analyse plus fine semble indiquer que l'incapacité à répondre est la cause principale, qu'elle se manifeste explicitement ("je ne sais pas") ou non (pas de réponse). Le tableau VIII.2-1 récapitule ces taux (en %) pour les différentes questions :

Tableau VIII.2-1 : taux (en %) d'absence d'information
Question Avant Après Contexte matériel
B 2 2 Oui
C 20
D 13 11 Oui
E Choix multiple : 13
Justification : 11
F Choix multiple : 4
Justification : 5
Oui
G 21 10 En partie
I De 20 à 40 De 15 à 30 Oui
L 36 38 Oui
N 22 6
Q 36 10
S 52 31
T Environ 30

Ainsi, ce tableau montre que, avant enseignement, les situations proposant un contexte matériel correspondent globalement aux plus faibles taux d'absence d'information. Les questions I et L font quelque peu exception mais de façon compréhensible. En effet les situations des cailloux et de la brosse (question I) apparaissent comme des faits bruts pour lesquels il est difficile de formuler une explication. Le taux d'absence d'information pour la situation de l'ambulance (question L) confirme notre hypothèse qu'elle n'est pas reconnue comme familière et qu'elle est extrêmement difficile à interpréter, même à l'aide du savoir à enseigner.

Il semble donc bien que les questions qui recueillent le plus de réponses soient celles qui mettent en scène des objets concrets et des événements si possible familiers. A l'inverse, les questions proposant des situations générales, sans contexte, laissent les élèves bien plus démunis avant enseignement, même si les phénomènes évoqués sont connus. Vu le fort taux initial, les baisses les plus importantes du taux d'absence d'information après enseignement sont observées pour ces questions.