VIII.2.5.3 Sur le plan du niveau de savoir utilisé

La question A (voir plus loin) permettra de mettre nettement en évidence une association lexicale des concepts de la physique avec le terme son bien plus importante après enseignement qu'avant. Nous pouvons dégager à la lumière des quelques résultats présentés ici une tendance à l'utilisation plus fréquente de concepts de la physique après enseignement, dans les réponses aux questions posées. Nous garderons à l'esprit que ce recours à des concepts scientifiques (ou des paramètres physiques) peut revêtir, juste après l'enseignement, un aspect superficiel. L'évolution du lexique utilisé est peu surprenant dans la mesure où l'enseignement introduit un certain nombre de termes scientifiques.

Cependant, cette évolution se manifeste par des changements qui nous paraissent dans certains cas plus profond que l'adoption de traits de surface lexicaux. Nous constatons en particulier les résultats généraux suivants :

Signalons cependant que, pour beaucoup de questions et malgré ces tendances, une grande partie des réponses après enseignement continuent à être formulées au niveau du monde des objets et des événements. Les liens explicites avec un niveau de savoir plus conceptuel restent relativement peu fréquents. Comme avant enseignement, ce sont toujours les passages d'un problème général à une situation réelle précise qui semblent les plus faciles à réaliser par les élèves.

Cette accroissement de la capacité à utiliser des concepts de la physique est également observable sur les questions qui demandent de formuler une réponse plutôt en terme de concepts scientifiques (question Q et S en particulier).

La question Q permet d'illustrer les progrès importants dans la capacité de description microscopique du milieu lorsqu'il siège une onde sonore. Même si ces descriptions sont incomplètes (ne serait-ce que parce qu'elles sont statiques), il y a un réel progrès dans l'utilisation pertinente des outils conceptuels fournis par le savoir à enseigner. C'est également le cas pour la question S, pour laquelle nous constatons d'important progrès dans l'utilisation pertinente des concepts vibration et fréquence.