VIII.2.7.1 Ce qui fait l'identité d'un son

Nous avons remarqué à deux reprises (question B et F) que, même en restant dans le cadre de la facette perceptive du son, la définition d'un son perçu donnée par les élèves est bien différente de ce qui caractérise un son pour le savoir à enseigner. En effet, la majorité des élèves pensant que les deux personnages de la question B entendent le "même son" pensent également que l'un des deux le perçoit plus fort (proportion similaire pour la question F). Le son serait davantage défini par sa sonorité, par le timbre, et finalement par l'objet qui l'émet (c'est "le son du téléphone" ou "du chien") que par des caractéristiques physiques qui nécessitent une égalité stricte dès l'instant où le son est caractérisé par une durée, une hauteur, un niveau acoustique et un timbre (point de vue du savoir à enseigner). Ceci illustre en particulier le décalage entre l'importance que le savoir à enseigner accorde au caractère fort / faible comme élément de définition (ou au moins de caractérisation) d'un son et l'aspect secondaire qu'il revêt pour les élèves quant à l'égalité de deux sons.

Ces deux points de vue semblent d'ailleurs pouvoir coexister puisque l'enseignement n'a quasiment aucun effet sur ces points de vue. L'élève peut ainsi être capable de caractériser un son par son amplitude (ou son caractère plus ou moins fort) et être capable d'affirmer dans des situations quotidiennes qu'un "même son" peut être plus ou moins fort.