IX.4.2 Intensité

IX.4.2.1 Spécificité d'usage et polysémie

Les phrases de l'évocation de contextes sont les suivantes :

  1. Il avait une telle intensité dans le regard que je n'ai pas pu le regarder dans les yeux.

  2. L'issue du match était tellement incertaine que ce fut d'une grande intensité.

  3. C'est du fait d'une intensité trop forte du courant électrique qu'on peut s'électrocuter.

  4. Il y a eu une averse d'une telle intensité que j'ai été trempé en deux minutes.

  5. Si un son a une intensité trop forte il peut être dangereux pour l'oreille.

Les résultats sont regroupés dans le diagramme IX.4-2.

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diagramme IX-4-2 : spécificité d'usage d'intensité

Nous voyons là l'importance de l'enseignement qui vient de se terminer au moment de la passation du questionnaire, et ce même si celle-ci a lieu en cours de français. Ce terme dont l'usage courant n'est pas forcément pratiqué par les élèves n'a donc pas eu de mal à devenir un concept scientifique (dans le domaine de l'électricité), dont les questions suivantes vont pouvoir révéler les sèmes. Alors que plus de la moitié des élèves choisissent l'intensité électrique, ils sont à peine 20% à penser que c'est le contexte sonore qui rend le mieux compte du terme. Nous avions pourtant adopté une syntaxe et des adjectifs similaires dans les deux cas pour en limiter les effets. Il y a donc là un renversement de l'origine étymologique sonore du terme intensité (d'après Picoche, 1994).

Les usages plus figurés ne sont pas jugés représentatifs du terme (avec préférence cependant pour l'intensité du regard).