Éléments de discussion et perspectives

Nous discutons ici des limites inhérentes aux méthodes que nous avons mises en place ainsi que des améliorations qu'il serait possible d'y apporter. Ceci permet de dégager des perspectives pour des recherches futures.

Au sujet de la méthodologie

Nous avons dit à quel point l'approche phénoménologique nous paraît essentielle pour des recherches qui concernent l'enseignement et l'apprentissage de la physique de phénomènes quotidiens permettant des approches individuelles variées. Ce point de vue a nécessité un "pas de côté" par rapport au savoir disciplinaire qu'il a fallu dans un second temps confronter aux points de vue quotidiens et "naïfs" sur le son. Ce travail, assez lourd, ne peut concerner que les recherches sur des apprentissages élémentaires. Nous ne disons pas qu'il serait inintéressant de mener ce type de recherche au sujet de l'apprentissage de savoirs très élaborés, reposant sur un édifice conceptuel étoffé. Cependant, notre approche ne peut pas concerner des individus qui connaîtraient déjà beaucoup de physique. Leur phénoménologie ne serait plus naïve et c'est davantage la phénoménologie "du physicien" qui serait étudiée.

La méthodologie choisie a cherché à privilégier le recueil maximum d'informations permettant un temps de traitement minimal. Il n'en reste pas moins que, dans une approche statistique, cette méthodologie est lourde. A tel point qu'un certain nombre de questions n'ont pas pu être traitées. Globalement, les données exploitées ont été sous-exploitées. Il aurait en particulier été intéressant d'observer les réponses données par un élève pour différentes questions. Le repérage individuel des élèves que nous avons effectué rend possible ce type d'analyse. De même le suivi individuel entre les deux passages n'a pas été effectué.

L'élaboration des questions est un problème important qui demande du temps par tests successifs. Il n'y a en effet rien d'évident à proposer des situations quotidiennes les plus "dépouillées" possibles, pouvant être présentées simplement sans que la compréhension par l'élève en pâtisse.

Il aurait également été intéressant de faire passer le questionnaire "lexical" au même échantillon après enseignement. De plus, ces investigations sur certains termes choisis sont extrêmement dépendantes du contexte. Il serait intéressant, pour des recherches plus spécifiques sur ce point, de réaliser des entretiens d'explicitations après le passage du questionnaire. La remarque vaut également pour les questionnaires sur les systèmes explicatifs mais dans un cas comme dans l'autre, l'approche ne peut plus, dans ces conditions, être statistique.