5. Les enjeux existentiels

Plus profondément, le jeu et l’humour permettent au poète d’affronter des problèmes existentiels. Par là, il se protège (« ‘Supervielle s’est toujours défendu par l’humour »75),’ ‘« voile [...] la tragédie humaine’ »76, tempère la mélancolie, « ‘combat l’angoisse’ »77 et l’incertitude qui le hantent. Sous ses formes les plus audacieuses, le jeu trouve en effet son origine dans le doute radical et permanent installé au coeur de l’univers poétique.

Notes
75.

Léon-Gabriel Gros, « Jules Supervielle », Regains, n° cité, p. 9.

76.

Tatiana W. Greene, op.cit., p. 322.

77.

Gabriel Bounoure, « Évolution du Señor Guanamiru », La Nouvelle Revue française, n° 20, « Hommage à Supervielle », août 1954, p. 212.