IV. La dynamique conjonctive

Mais ici la disjonction ne va pas sans son contraire. Les deux phénomènes ne sont du reste pas étrangers l’un à l’autre. Ainsi n’est-il pas sans intérêt, quelle que soit la dynamique envisagée, qu’un lexème, libéré par le code textuel des contraintes qui pèsent sur lui dans la langue, puisse échapper à la pression du contexte et trouver une place imprévue dans la chaîne discursive. Certes, il s’agit là d’« ‘impertinences’ »129 lexicales conformes au code poétique général, mais elles n’en constituent pas moins une manifestation commune aux deux dynamiques opposées et cette homogénéité au sein du code textuel laisse présager une possibilité d’articulation entre disjonction et conjonction.

Notes
129.

Jean Cohen, Théorie de la poéticité, José Corti, 1995, passim.