La syntaxe, donc, va permettre à des termes que le lexique disjoint d’entrer dans des structures conjonctives. Pour parvenir à ses fins, elle propose diverses relations.
Entre unités de même nature ou grammaticalement équivalentes (c’est-à-dire commutables, comme par exemple le substantif et le verbe à l’infinitif), la comparaison fait preuve d’une vertu conciliatrice capable de surmonter les plus vives antinomies. Certes, le comparatif de supériorité marque une différence de degré ; mais en même temps, il désigne les deux éléments comparés comme de même nature en abolissant les coupures au profit d’une continuité essentielle, comme ici entre la souffrance et l’insensibilité :
À la forme négative, ce comparatif prend du reste une valeur superlative impliquant une relation d’identité (la plus grande douleur = ne pas pouvoir souffrir).
Quant aux comparatifs d’égalité, ils servent à poser des équations remarquables :
Les outils traditionnels de la comparaison (comme, ressembler à, etc.) peuvent d’ailleurs jouer un rôle identique :
« L’Aube dans la chambre », Les Amis inconnus, p. 309.
« Notre ère », L’Escalier, p. 586.
« Arbres, malgré les événements... », La Fable du monde, p. 385.
« Notre ère », L’Escalier, p. 586.
« Au feu ! », Gravitations, p. 227.