Syntaxiquement équivalente à la coordination674, la juxtaposition prête elle aussi sa structure à la conjonction paradoxale. D’un emploi fréquent, elle se retrouve à plusieurs niveaux. L’opposition peut se limiter à deux mots :
se multiplier tout en se diversifiant :
se ramifier comme dans le premier vers d’Oublieuse mémoire :
ou se disséminer dans une énumération, comme dans cette évocation historique mêlant plusieurs époques :
La parataxe peut aussi mettre en contact deux propositions, le plus souvent de même structure :
En variant les constructions syntaxiques, elle devient même, dans « Alter ego », le principe d’engendrement du texte :
Cf. Jean Dubois, Mathée Giacomo et alii : « La juxtaposition n’est qu’un cas particulier de la coordination. [...] Mis à part l’absence de la conjonction de coordination, les rapports entre les termes juxtaposés sont les mêmes qu’entre les termes coordonnés » (Dictionnaire de Linguistique , p. 125, Larousse, 1973).
« France », 1939-1945, p. 415.
« Ce pur enfant », Naissances, p. 543.
« Offrande », Gravitations, p. 205.
« À la Femme », Oublieuse mémoire, p. 534.
« Pâle soleil d’oubli, lune de la mémoire... », p. 485.
« Paris », Naissances, p. 554.
« Le Chaos et la Création », La Fable du monde, p. 352.
« Ainsi parlait je sais bien qui... », Les Amis inconnus, p. 340.
« Dieu crée l’homme », La Fable du monde, p. 356.
« À la femme », Oublieuse mémoire, p. 534.
« Alter ego », Les Amis inconnus, p. 338-339.