Enfin, le discours paradoxal prend quelquefois plus d’ampleur encore. Certains poèmes narratifs en offrent des exemples, comme « Du fond des âges », où le temps se laisse parcourir librement :
De même, dans « À la nuit », un énoncé qui développe successivement les deux isotopies antinomiques du feu et de l’eau s’étire sur plusieurs vers :
La symbolique des éléments amène sans doute le discours paradoxal à investir de la sorte ces quatre alexandrins : d’abord s’accroît le désir amoureux associé au feu, puis son assouvissement induit l’isotopie marine. Le texte en vient ainsi à filer à la suite les deux métaphores, et donc à placer les deux isotopies antagonistes dans un rapport de contiguïté et de continuité — ce qui requiert évidemment plus d’espace qu’un oxymore.
Deux ou trois versets pourront également contenir ces « très longues » séquences :
À la nuit, p. 479.
« À la nuit », p. 474.
« Prière à l’inconnu », La Fable du monde, p. 363.
« Arbres malgré les événements... », La Fable du monde, p. 385.
« Genèse », Oublieuse mémoire, p. 522.