D. Dans le paratexte

Enfin, la section ou le recueil peuvent s’inscrire sous une épigraphe paradoxale, comme Gravitations :

Lorsque nous serons morts, nous parlerons de vie912

ou bien porter un titre oxymorique : « ‘Ô Dieu très atténué’ »913, « ‘Nocturne en plein jour’ »914, Les Amis inconnus, Oublieuse mémoire.

Quelle que soit l’unité poétique envisagée, on constate donc que le paradoxe conjonctif y occupe fréquemment une position vedette et qu’il joue un rôle déterminant au sein du texte, qu’il lance ou relance, ponctue ou conclut. Au reste, la comparaison avec les formules dissociatives révèle une grande cohérence dans la stratégie de soulignement, même si la mise en relief se fait plus insistante et plus diversifiée pour réunir que pour séparer. Ce déséquilibre nous renseigne d’ailleurs sur l’économie d’ensemble du système : en effet, si de toute évidence les deux logiques se répondent — aussi recourent-elles à de semblables mises en vedette —, il ressort que la dynamique conjonctive l’emporte nettement sur la dispersion, sans pour autant que celle-ci soit jamais neutralisée.

Notes
912.

P. 157.

913.

La Fable du monde, p. 370.

914.

La Fable du monde, p. 373.