Au reste, en profitant du double sens d’un adjectif, le paradoxe resserre les liens entre les deux dimensions et en esquisse une troisième, qui lui doit son ambiguïté, l’espace-temps 1111 :
L’adjectif long est le noeud de la formule ; lui prêter un sens exclusivement spatial appauvrirait le texte ; dans une acception purement temporelle, il bloquerait le sens. En fait, le poème induit un mode de lecture spécifique qui mêle intimement les deux acceptions de l’épithète.
Cf. à ce propos Gabriel Bounoure : « la relation de temps [est] solidaire de la relation d’espace. L’univers de Supervielle est un espace à quatre dimensions » (Les Cahiers du sud, mai 1928, p. 331).
« Alarme », Gravitations, p. 203.