C. Le paradoxe conjonctif dans la perception de l’objet

Beaucoup d’autres catégories voient s’effacer les oppositions qui les structurent. Pour la plupart, elles concernent l’appréhension de la réalité, les unes mettant plutôt l’accent sur le pôle subjectif, c’est-à-dire la perception, les autres sur le pôle objectif, autrement dit le perçu, l’objet dans ses caractéristiques propres.

Les catégories reflétant le vécu du sujet et sa perception de la « réalité » sont régulièrement subverties par le paradoxe. Par exemple, le connu et l’inconnu cessent de s’opposer :

Et l’étrange miroir luit presque familier1113,

de même que le beau et le laid (cf. ‘« ’ ‘L’horrible beauté’ ‘ d’un palais trop sûr’ »1114). En un sens, les séquences conjonctives paraissent donc liées à l’empire de la subjectivité : située aux antipodes des consensus et des certitudes, celle-ci semble bien appeler le paradoxe, souvent chargé de porter témoignage de la multiplicité des points de vue.

Notes
1113.

« “Quand le soleil... — Mais le soleil qu’en faites-vous...” », Les Amis inconnus, p. 338.

1114.

« La fervente Kha-Li ne pouvait se consoler de la guerre », Poèmes, p. 72.