Curieusement, les séquences paradoxales possèdent par ailleurs un effet intégrateur sur les paradoxes ou les métaphores qui les précèdent.
Une formule paradoxale peut en effet contribuer à la « justification » d’un paradoxe antérieur, ce qui induit parfois l’apparition entre les deux séquences d’un articulateur à valeur causale :
La logique de l’argumentation peut également s’imposer en l’absence de tout connecteur spécifique, comme dans « Prière à l’inconnu », où le premier verset, capital par la problématique qu’il soulève (celle de la prière chez un incroyant), est cautionné et étayé par d’autres séquences paradoxales :
Même si dans ce fragment un paradoxe en appelle un autre, ce qui finit par produire un effet de cascade, il reste qu’en accumulant des exemples de comportements paradoxaux, le discours tend à rendre plausible le premier d’entre eux.
« J’aurai rêvé ma vie à l’instar des rivières... », Oublieuse mémoire, p. 487.
La Fable du monde, p. 363-364.