En outre, et contre toute attente, le paradoxe superviellien contribue à la cohérence textuelle. En effet, nous l’avons vu à maintes reprises se greffer sur une comparaison ou une métaphore afin de réduire l’écart entre le comparant et le comparé et préserver ainsi la cohérence, l’équilibre du poème :
En somme, le paradoxe peut s’inscrire dans deux logiques antagonistes. En effet, sa situation dans la poétique de Supervielle — là, précisément, où le refus de la doxa s’exprime haut et clair sans chercher pour autant à parasiter le discours du poème — l’amène tour à tour à étayer par l’argumentation la logique d’une séquence précédente et à servir celle du texte en préservant sa cohérence sémantique.
« Visite de la nuit », Les Amis inconnus, p. 346.
« L’Homme », Oublieuse mémoire, p. 495.
« Homo sapiens », 1939-1945, p. 466.