VII . ALORS, QU'EST-CE QU'UNE IDENTIFICATION ?

Avant d'aller plus loin dans cette étude, essayons de cerner le terme « identification ». Suffit-il de prendre en compte une simple lecture perceptive se limitant aux aspects figuratifs de l'objet ou bien faut-il prendre en considération une reconstruction de l'objet faite par le sujet en fonction des structures dont il dispose et de l'adéquation à la situation au sein de laquelle l'objet est considéré ?

Ne faut-il pas en fait considérer ces deux données à la fois, la première étant l'étape nécessaire pour parvenir à la seconde, avec, entre ces deux étapes, toute une variété d'états correspondant à des étapes intermédiaires de cette genèse ?

Cette dernière idée semble aller dans le sens de Piaget et Inhelder 15. En effet, ceux-ci écrivent que « l'identification des objets peut alors être conçue comme le produit d'une conjonction entre une certaine reconstruction inférentielle à des degrés divers et l'utilisation de traces ». Or, la reconstruction suppose à coup sûr « l'utilisation de schèmes dont le sujet dispose au moment de l'évocation ».

Il faut distinguer deux cas d'identification :

Nous sommes alors amenés à prendre en compte deux éléments dans le cadre de l'interaction sujet-objet :

Notes
15.

Mémoire et intelligence, p. 26