c. LE NIVEAU 3

On assiste à une victoire de l'identité individuelle de l'objet malgré ses variations. La détermination et la qualification de ce niveau permettent d'établir la priorité génétique de l'identité qualitative sur la conservation des quantités.

La conservation des quantités implique une composition des transformations, tandis que l'identité qualitative est accessible par simple dissociation entre les qualités permanentes et variables.

Un objet possède de multiples propriétés qui peuvent être soumises à des transformations. Ces propriétés se répartissent en deux catégories :

A ce niveau, il faut prendre en compte l'âge des sujets qui n'en sont encore qu'au stade préopératoire. Ils ne possèdent donc pas encore d'instruments de quantification tels que la mesure, la compensation... Ils accèdent à l'identité individuelle des objets sur le terrain qualitatif. La conservation quantitative est exclue. Ainsi, la quantité n'est considérée que comme une qualité parmi les autres.

L'enfant commence à dissocier certains caractères qualitatifs : ceux qui varient et ceux qui demeurent inchangés. « Le même » représente alors une réunion de caractères qui ne changent pas tandis que « l'autre » représente une réunion de caractères qui changent sans considérer ce qui demeure invariant au sein même de ces changements.

L'identité de l'objet se résume au double mécanisme de la dissociation des caractères qui ne changent pas par rapport aux autres et de la réunion des caractères qui ne changent pas sans la recherche de ce qui se conserve dans la composition même des changements.

Le niveau 3 s'organise autour des états tandis que le niveau 4 va s'organiser autour des transformations. Progressivement, on va assister à la construction de conservation de quantités, la conservation quantitative procèdant différemment de l'identité qualitative.