III . TROISIÈME PARTIE  : MÉTHODES ET OUTILS

A . Introduction

Avant de nous lancer dans une description approfondie du cadre méthodologique que nous utiliserons, il semble utile de repréciser nos préoccupations centrales. Les questions que nous nous posons s’intègrent dans les préoccupations qui réunissent une majorité de travaux de l’ex « Laboratoire de psychologie génétique de terrain » créé par J-M Dolle à l'Université Lumière Lyon II.. Nous pouvons les formuler ainsi :

‘« Comment les enfants pensent-ils ? Suivant quelles modalités ? Pourquoi réussissent-ils ou ne réussissent-ils pas à l’école ? »’

Autrement dit, cela revient à connaître les niveaux de compétence des enfants, tout en les situant dans une dynamique. Pour tenter d’atteindre notre objectif, nous faisons le choix d’utiliser comme moyen d’investigation certaines épreuves piagétiennes en lien avec l’examen opératoire mis au point par J. – M. Dolle et son équipe.

Puisque nous souhaitons étudier l'enfant dans le milieu dans lequel il évolue, nous ne pouvons utiliser pour cela des méthodes de psychologie basées sur l’échange « stimulus/réponse », celles-ci ne correspondant pas à une situation spontanément vécue par l'enfant. La méthode d'observation semble plus appropriée. Toutefois, on peut lui reprocher de frôler « l’amateurisme ». C'est à travers la rigueur dans la manière de procéder que l'on va distinguer le profane du professionnel. Ceci s'exprime à travers l'existence d'un objectif lié à l'observation et se traduira par une méthodologie précise dans le but d'atteindre l'objectif fixé.

Pour pouvoir décrire l'examen opératoire tel qu'il est pratiqué au laboratoire cité ci-dessus, il est nécessaire d'effectuer un détour préalable par la méthode clinique opératoire (ou clinico-critique) piagétienne puisque c’est grâce à elle que nous allons recueillir nos données. Ensuite, nous pourrons aborder diverses épreuves en utilisant cette méthode que nous adapterons au sujet concret.