III . L’examen opÉratoire en clinique

1 . Déroulement d’un examen opératoire

L’épreuve débute par une manipulation libre du matériel pour prendre contact avec la situation expérimentale. L’expérimentateur demande ensuite à l’enfant de décrire la situation de façon à appréhender, entre autre, ce sur quoi l’enfant porte son intérêt et le vocabulaire dont il dispose.

L’expérimentateur doit avoir une certaine maîtrise de l’épreuve pour pouvoir adapter l’interrogation de l’enfant pour parvenir à mettre en évidence les processus mentaux sous-jacents. Il ne doit toutefois pas se limiter à la seule connaissance de l’épreuve mais élargir le contexte théorique dans lequel se situe cette épreuve pour parvenir ainsi à être sensible à tout ce qui peut y être rattaché.

De la maîtrise de l’épreuve et des notions attenantes dépend aussi le langage que l’expérimentateur utilisera face à l’enfant et la facilité qu’il aura de modifier les termes employés lorsque l’enfant ne comprendra pas les consignes, suggestions, questions... On ressent bien ici l’intérêt de faire décrire la situation et le matériel à l’enfant pour s’adapter à son vocabulaire.

Tout au long de l’examen, l’expérimentateur doit rester très actif, d’une part, pour enregistrer ce qui se passe et d’autre part, pour formuler des hypothèses à partir de ce que dit ou fait l’enfant et tenter de les vérifier dans la suite de l’épreuve.