a . Apport théorique

L'épreuve de dichotomie s'insère dans le cadre de l'étude des facteurs de mobilité anticipatrice et rétroactive dans la constitution des classifications additives et multiplicatives.

Trois types d'épreuves sont pratiquées :

• incorporation successives d'éléments exigeant un remaniement des classes déjà constituées, soit par subdivisions, soit par refonte de tout le classement.

• changements de critères exigeant un remaniement des classifications déjà achevées (celle qui est étudiée ici)

• anticipation, exécution et changements de critères dans les classifications semi-spontanées.

Ces trois épreuves permettent de déceler chez les sujets une plus ou moins grande mobilité des manipulations mentales et même matérielle, c'est-à-dire ce qui oppose principalement les classifications figurales aux classifications opératoires.

Il est conseillé de faire passer l'épreuve du « tous et quelques » avant celle-ci, mais pas juste avant. On sait ainsi où se situe l'enfant par rapport à l'inclusion, et l'on cherche à mettre en évidence le schème de mobilité anticipatrice et rétroactive. Sur le plan opératoire, lorsque ce schème est présent, on peut considérer que l'on a la réversibilité opératoire dans le système de classes. Dans l'épreuve du « tous et quelques », c'est nous qui formalisons tandis que dans l'épreuve des dichotomies, c'est l'enfant qui sélectionne les critères de regroupement.

Ces épreuves attestent des possibilités que l'enfant a d'apprendre à lire, à écrire, de faire de la grammaire, de mémoriser.