MANDY : 26 / 02 / 1989

Correspondance terme à terme

  • E : Alors, tu vois Mandy, on a deux tas de jetons, des bleus et on a des jetons ?

  • M : Jaunes.

  • E : J’aimerais savoir si dans les deux tas, il y a autant de jetons, s'il y a pareil beaucoup de jetons ?

  • M : Le bleu, je crois qu'il y en a plus que les jaunes.

  • E : Comment penses-tu cela ?

  • M : Parce que il y a un plus gros tas que les jaunes.

  • E : Hum, hum ! Comment pourrait-on faire pour en être sûre ?

  • M : Il faut les compter.

  • E : Oui, tu veux les compter, Vas-y.

  • M : ... Quatre, cinq, six, sept, huit... trois, quatre, cinq, six.

  • E : Alors, qu'en penses-tu ?

  • M : Il y a plus de bleus que de jaunes.

  • E : Il y a plus de bleus que de jaunes. Il y a un copain qui me disait : « Pour savoir s'il y en a pareil ou pas pareil, on a pas besoin de les compter, on peut faire autrement. » Que crois-tu que l'on puisse faire ? As-tu une idée ?

  • M : Non.

  • E : Je vais te montrer, comment il a commencé. Vois-tu ce qu'il a fait ? Pourrais-tu continuer ?

  • M : Hum !

  • E : Et alors, que se passe-t-il ?

  • M : Y a pas assez de jaunes pour continuer.

  • E : Oui, alors ? Que peut-on dire, là, il y a pareil beaucoup de bleus, il y a autant de bleu, pareil beaucoup veut dire autant, il y plus de bleus ou il y a moins de bleus ?

  • M : Il y a plus de bleus.

  • E : Hum, hum ! Comment pourrait-on faire pur qu'il y ait autant de bleus que de jaunes ?, Pareil beaucoup.

  • M : Je sais pas.

  • E : Tu ne sais pas. Comment pourrait-on faire, là ?Moi, je voudrais que l'on ait autant de bleus que de jaunes. Pareil beaucoup de bleus que de jaunes. Toi, tu m'as dit qu'il y en avait plus. Moi, je voudrais qu'il y en ait pareil beaucoup.

  • M : ...On peut enlever des bleus.

  • E : Oui, voilà. On pourrait enlever les deux bleus. Et maintenant, est-ce que l'on en a pareil beaucoup ?

  • M : Oui.

  • E : Oui. Alors, maintenant, tu vas réfléchir. Comment sais-tu que l'on en a pareil beaucoup, Mandy ?

  • M : Parce que ou si non, parce que... parce que... parce que c'est arrêté comme ça.

  • E : Oui.

  • M : Et puis si y avait les deux bleus, on pourrait plus continuer.

  • E : On ne pourrait pas continuer oui. Et puis comment sait-on que l'on en a pareil beaucoup, maintenant que cela est fait ?

  • M : ... .

  • E : Comment sait-on qu'il n'y en a pas plus, et comment sait-on qu'il n'y en a pas moins ?

  • M : Parce que parce que parce que là y deux, quatre, six, huit, dix, douze.

  • E : Ils vont bien deux par deux, alors, tu me les montre deux par deux. D'accord. Et maintenant, Mandy, est-ce que l'on en a pareil beaucoup de bleus que de jaunes ?

  • M : Non.

  • E : Pourquoi ?

  • M : Parce que eux, deux sont plus loin que ces quatre.

  • E : Hum, hum ! Alors qu'est-ce que tu dirais : « Il y a pareil beaucoup de bleus que de jaunes, il y a plus de jaunes ou bien, il y a plus de bleus. »

  • M : Y a plus de bleus.

  • E : Il y a plus de bleus.

  • M : Hum !

  • E : Comment sait-on qu'il y a plus de bleus ?

  • M : Parce que.

  • E : On regarde tous les jaunes, et on regarde tous les bleus, Pourquoi ?

  • M : Parce que si on enlève les deux jaunes.

  • E : On ne les a pas enlevés.

  • M : Hum !

  • E : On les laisse.

  • M : ...

  • E : Comment sais-tu qu'il y a plus de bleus que de jaunes ?

  • M : Parce que les jaunes, y sont plus écartés que les bleus.

  • E : Oui. Alors, quand c'est plus écarté, cela veut dire qu'il y en a moins ?

  • M : Hum !

  • E : Il y a une copine qui me disait un peu comme toi : « Ceux-là, y des trous au milieu, donc ça veut dire qu'il y en a moins. » Es-tu d'accord avec cette idée ?

  • M : Hum !

  • E : Il y avait une autre copine qui ne disait pas comme vous : « Ceux-là, les jaunes, ils dépassent les bleus alors, il y en a plus. » Que penses-tu de cette idée ?

  • M : Ouais !

  • E : Serais-tu d'accord avec cela ?

  • M : ... Non.

  • E : Non, pourquoi ?

  • M : Parce que si on les remet comme ça et ben, il sera pareil que tout à l'heure.

  • E : Ah ! Si on les remet comme tout à l'heure ce sera pareil, et alors maintenant, est-ce pareil ou n'est-ce pas pareil ?

  • M : Pas pareil.

  • E : Pas pareil, pourquoi ?

  • M : Parce que les jaunes, là, ils ont des trous.

  • E : Oui. Mais est-ce qu'il y en a pareil beaucoup de jaunes, est-ce qu'il y en a autant de jaunes que de bleus ou bien, est-ce qu'il y a plus de jaunes ou bien est-ce qu'il y a moins de jaune ?

  • M : ... Je sais pas.

  • E : Tu ne sais pas, comment pourrait-on faire pour savoir ?

  • M : ...

  • E : Il y a une copine qui me disait : «Tout à l'heure, c'était pareil, alors là, on n'en a pas enlevé, on n'en a pas ajouté. »

  • M : Hum !

  • E : Donc c'est toujours pareil.

  • M : Hum !

  • E : Qu'est-ce que tu en penses de cela ?

  • M : Ouais !

  • E : Oui ou non ?

  • M : Oui.

  • E : Pourquoi ?

  • M : Ben parce que... parce que sinon, parce que c'est toujours la même égalité parce que y toujours le même nombre.

  • E : Ah ! Il y a toujours le même nombre de quoi ?

  • M : De jaunes et de bleus.

  • E : Comment sais-tu qu'il y a toujours le même nombre ?

  • M : Parce que si on remet comme les bleus et ben, ça sera pareil.

  • E : Oui. Si on les remet comme les bleus, ce sera pareil, et si on les met comme cela, c'est égalité ou ce n'est pas égalité ?

  • M : Toujours égalité.

  • E : Toujours égalité. Alors tu serais d'accord avec cette copine, toi. Et puis, il y en a une autre qui disait : « Ça dépasse, mais il y a des trous, donc ça fait pareil. »

  • M : Ouais !

  • E : Qu'est-ce que tu en penses de cela ?

  • M : Ouais !

  • E : Tu serais un petit peu d'accord avec cela ?

  • M : Ouais !

  • E : Maintenant, Mandy, est-ce qu'il y a pareil de jaunes que de bleus ?

  • M : Pareil, toujours pareil.

  • E : Pourquoi ?

  • M : Parce que si on met les bleus comme les jaunes et ben y aura toujours pareil.

  • E : Oui. Mais s'ils restent comme cela ?

  • M : ...

  • E : Est-ce qu'il y en a pareil ?

  • M : Oui.

  • E : Oui ? Comment le sait-on ?

  • M : Parce que y reste tout le temps le même nombre.

  • E : Oui, pourquoi reste-t-il le même nombre ?

  • M : Parce que, parce que si on enlevait deux bleus, et ben là, y aurait autant de jaunes que de bleus.

  • E : Il y aurait autant de jaunes que de bleus, si on enlevait les bleus ?

  • M : Ouais !

  • E : Si j'enlève des bleus, il y a autant de jaunes que de bleus ?

  • M : Oui.

  • E : Et si je remets les bleus ?

  • M : Et ben c'est toujours à égalité.

  • E : Autant, cela veut dire quoi, pour toi, plus ou moins ?

  • M : Plus.

  • E : Alors est-ce qu'il y a égalité entre les jaunes et les bleus, comme cela ?

  • M : Oui.

  • E : Pourquoi, est-ce qu'il y a égalité ?

  • M : ... J’sais pas !

  • E : Il y a une copine qui me disait : « Tout à l'heure c'était pareil, là on n'en a pas enlevé, pas ajouté, donc c'est toujours pareil. » Qu'est-ce que tu penses ?

  • M : Ouais !

  • E : C'est vrai ce qu'elle dit ou c'est un petit peu vrai ou ce n'est pas du tout vrai ?

  • M : Vrai.

  • E : C'est vrai. Et si, mes jaunes, je les mets comme cela, comme une petite fleur ?

  • M : Y en a toujours pareil.

  • E : Pourquoi ?

  • M : Parce que si on les remet deux par deux, y en aura toujours le même nombre.

  • E : Oui. Est-ce que tu aurais une autre explication à pouvoir me fournir ?

  • M : Non.