Les principes directeurs de l'intervention socio-économique se situent au niveau de la segmentation spatiale des unités étudiées, de son caractère progressif, et de sa dimension participative.
L'intervention socio-économique prône une analyse en profondeur sur des espaces délimités. Ainsi, son application nécessite, au préalable, une segmentation spatiale de l'organisation, compte tenu de son organigramme.
Ainsi, trois groupements socio-organisationnels peuvent être identifiés :
les micro-espaces : sont des zones géographiques (service, ateliers, agence, etc.) composées de personnes qui constituent un groupe d'activité sous la responsabilité d'un supérieur hiérarchique. On distingue le micro-espace simple des micro-espaces complexes. Ces derniers sont composés de plusieurs micro-espaces simples dirigés par un seul responsable hiérarchique ;
les entités : regroupent un ensemble de responsables hiérarchiques placés sous l'autorité d'une même personne ;
les interfaces désignent des espaces interstitiels constituant des frontières entre deux micro-espaces, ou un micro-espace et une entité, ou encore entre deux ou plusieurs entités.
La méthode d'intervention socio-économique préconise l'application d'actions d'innovation dans des micro-espaces et des entités. Les interfaces sont prises en considération dans la constitution des groupes de projet.
H. Savall et v. zardet, "Maîtriser les coûts et les performances cachés...", op cit, p.196.