2.5.3.5. analyse et reconception des processus : "reengineering"

m. Hamer et j. Champy289définissent le reengineering comme étant une "‘remise en cause fondamentale et une redéfinition radicale des processus opérationnels290 pour obtenir des gains spectaculaires dans les performances critiques que constituent aujourd'hui les coûts, la qualité, le service, et la rapidité’". Cette démarche s'appuie sur les technologies de l'information et place le client au centre des priorités des organisations.

Le reengineering291 est une démarche de remise en cause complète des organisations. Elle vise à reconsidérer d'une manière critique tous les choix effectués par l'organisation afin de supprimer tout ce qui est superflu et dysfonctionnel en conservant en permanence le double souci de réduire les coûts et de renforcer tout ce qui est générateur de valeur ajoutée.

Le succès de cette méthode vient de l'intérêt qu'elle accorde au client et du centrage sur la coordination nécessaire entre plusieurs unités ou fonctions spécialisées.

Cependant, les auteurs dressent une longue liste des causes majeures d'échec de cette méthode292 dont nous relatons ci-après celles qui, à notre sens, constituent des raisons suffisantes pour ne pas la retenir :

Notes
289.

m. Hamer et j. Champy, "le reengineering", Dunod, 1993, 247 pages, in J.-P. Helfer, M. Kalika et J. Orsoni, "Management, stratégie et organisation", Vuibert, 1998, 372 pages, p.333.

290.

Les deux auteurs définissent le processus comme une "suite d'activités produisant un résultat représentant une valeur pour le client."

291.

On peut choisir comme traduction de "reengineering" : reconception, reconstruction, réorganisation, restructuration, ou reconfiguration des processus.

292.

y-f. Livian, "organisation, théories et pratiques", op cit, p.276.